Par Naomie BENGUE
Bangui 24 février 2025- (Ndjoni Sango). Le débat sur l’avenir politique du président de la République centrafricaine, Faustin-Archange Touadera, devient de plus en plus intense à mesure que l’échéance de la présidentielle de décembre 2025 approche. Depuis plusieurs mois, une pression croissante se fait sentir, non seulement au sein des cercles politiques, mais aussi dans la rue, avec de nombreux citoyens qui réclament la reconduction de son mandat pour une troisième fois.
Il est indéniable que la popularité du président Touadera reste élevée dans le pays, en particulier au sein des couches de la population. L’appel à sa candidature en 2025 prend racine dans un sentiment de stabilité retrouvé, malgré les nombreux défis auxquels le pays a fait face pendant son mandat, notamment les conflits armés, les tensions intercommunautaires et les difficultés économiques.
Pour une large part de la population, l’idée de voir Faustin-Archange Touadera prolonger son action à la tête de l’État est perçue comme un gage de continuité et de renforcement de la paix fragile, notamment après l’accord de paix de Khartoum signé en 2019.
Les acteurs qui se mobilisent derrière sa candidature soulignent également la manière dont le président a su redresser l’économie nationale, maintenir un certain équilibre avec les forces internationales et obtenir une certaine reconnaissance sur la scène diplomatique. Dans cette optique, de nombreux jeunes et certains leaders politiques locaux estiment que son expérience est essentielle pour relever les défis économiques et sécuritaires à venir.
Pour le président Touadera, la question de sa candidature en 2025 est un véritable dilemme. D’une part, la pression populaire et les soutiens qu’il reçoit dans certaines parties du pays pourraient inciter à la reconduction de son mandat. D’autre part, la situation politique et sociale de la Centrafrique reste fragile. Le pays continue de lutter contre des problèmes sécuritaires, et déployer des efforts pour reconstruire l’économie.
La présidentielle de décembre 2025 s’annonce déjà comme un tournant pour la Centrafrique. Le président Touadera sera confronté à un choix déterminant qui pourrait façonner l’avenir politique du pays pour les années à venir. La pression populaire en sa faveur ne fait qu’ajouter à l’intensité des débats et des attentes. Mais la question demeure Faustin-Archange Touadera succombera-t-il à cette pression ou bien choisira-t-il de céder la place à un autre leader? Seul l’avenir nous le dira.
