Par Socrates Fibanga
Bangui 19 mars 2025 – (Ndjoni Sango) : Selon qu’ils l’ ont exprimé à la suite de l’ appel à manifester lancé par le BRDC hier, les Centrafricains dans leur majorité ne se disent pas favorables à répondre à cet appel. Ils estiment que le BRDC dont la plupart des membres ont eu à assumer des responsabilités et qui ont lamentablement échoué n’est pas bien placé pour critiquer le régime du Président Touadera.
C’est un appel qui passe mal pour de nombreux Centrafricains qui ont encore en mémoire les agissements de la plupart des membres du Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution(BRDC) du 30 mars 2016 qui ont causé des préjudices à la RCA et freiné son développement.
Selon eux, le BRDC en perte de vitesse et qui n’a pas d’offres politiques à présenter au peuple et est résolu à saper les efforts de paix et de relèvement entrepris par le Président Faustin Archange Touadera.
Que ce soient ceux de la capitale ou des provinces, les Centrafricains sont presqu’unanimes à dire qu’ils ne se rendront pas à la marche voulue par les opposants qui n’a pour dessein que semer le trouble dans le pays.
Le BRDC en s’obstinant à ne pas accepter la Constitution du 30 aout 2023 votée à une large majorité écrasante par le peuple centrafricain, est une organisation illégale et illégitime et ne peut de ce fait, demander que les Centrafricains puissent manifester pour lui.
« Nous considérons comme une caprice l’appel à manifester lancé par le BRDC car ses membres n’ont aucune crédibilité devant le peuple. Nous sommes conscients des difficultés d’eau et d’électricité que vit le pays mais ils ne doivent pas oublier que ces difficultés proviennent de la mauvaise gouvernance qui a caractérisé leur gestion de la chose publique quand ils dirigeaient le pays. Nous sommes assez matures pour faire la part des choses et croyez-moi, je ne vois pas un Centrafricain se lever le 4 avril prochain pour aller marcher pour le BRDC » a fait savoir un banguissois qui a requis l’anonymat.
L’histoire politique de la RCA est très récente et encore gravée dans la mémoire collective des Centrafricains pour que le BRDC se permette de critiquer la gouvernance du Chef d’Etat actuel qui en dépit des difficultés conjoncturelles, fait ses preuves. La RCA a enregistré des avancées significatives avec le Président Touadera.
Et même s’il est vrai qu’il reste beaucoup à faire pour que le pays atteigne un niveau de bien-être socio-économique, ce serait honnête pour le BRDC de reconnaitre sa part de responsabilité dans les difficultés auxquelles font face les populations. Il devrait penser à faire la politique de développement que de se limiter à ce qui n’avance pas le pays.