Par Mamadou NGAINA;
Bangui 23 mars 2025—(Ndjoni Sango)Interpelés dans la nuit du 19 au 20 mars 2025 à Bangui, les frères Christian et Eusèbe Dondra font l’objet d’accusations sérieuses concernant leur implication dans un complot visant à empoisonner le président Faustin-Archange Touadéra et l’un de ses conseillers, Sani Yalo. Malgré la gravité de la situation, le soutien actif de leur famille et de plusieurs affidés se manifeste, illustrant ainsi une solidarité clanique qui se pose en défi face aux autorités judiciaires.
Le collectif d’avocats constitué pour défendre les Dondra utilise un ton qui suscite l’étonnement dans l’opinion publique centrafricaine.
Malgré les nombreuses preuves fournies par les autorités policières, ces avocats insinuent des « violations des droits des prévenus », ce qui témoigne d’une stratégie de défense audacieuse.
Le procureur de la République a toutefois mis en lumière un enregistrement vocal où les deux accusés discutent clairement d’un projet d’empoisonnement impliquant des cigares et une bouteille de whisky.
Christian Dondra, notaire, a été interpellé dans un hôtel de la capitale, tandis que son frère Eusèbe, employé au ministère des Finances, a été arrêté à son domicile aux premières heures de la matinée.
Les réactions du père des suspects, qui a accordé une interview à une radio locale, sont éloquentes. Il tente de présenter ses fils comme de simples citoyens, victimes d’une chasse aux sorcières orchestrée par le gouvernement.
Bien que cet instinct parental soit compréhensible, il soulève des questions sur la retenue qu’un personnage de son âge devrait avoir face à des accusations si graves.
Ce besoin d’agir et de confronter le pouvoir en place révèle une détermination, mais aussi une inquiétude devant la gravité des faits reprochés.
Le clan Dondra tente de peindre cette affaire comme une manœuvre gouvernementale visant à affaiblir un potentiel adversaire politique, en insistant sur l’aspect politique d’une attaque visant à déstabiliser les ambitions présidentielles d’Henri-Marie Dondra.
Cependant, ces accusations du clan Dondra sont perçues par de nombreux experts comme infondées et déguisees, destinées à détourner l’attention en ternissant l’image du gouvernement.
Les efforts du clan Dondra semblent peu susceptibles d’aboutir, surtout lorsque l’on considère le sérieux avec lequel les autorités judiciaires ont traité des affaires antérieures, comme celle de Figueira et bien d’autres suspects.
La poursuite judiciaire sera menée jusqu’à son terme, sans céder aux pressions visant à la perturber.
Au terme de cette procédure préalable, les deux accusés auront l’occasion d’exercer leur droit à la défense, conformément au code pénal centrafricain, avant de faire face à leurs responsabilités devant le juge.
Craignant cette étape décisive, ils pourraient être tentés de recourir à des actions spectaculaires pour échapper à leur sort.
Pourtant, cette approche ne saurait ébranler la détermination et la sérénité des autorités judiciaires, qui se saisissent de cette affaire avec professionnalisme et méthode, prêtes à aller jusqu’au bout.