Par Mamadou NGAINAM
Bangui 15 avril 2025—(Ndjoni Sango) : Dans une enquête, récemment publiée, le quotidien américain The Washington Post a révélé l’implication du Front Polisario dans des réseaux armés soutenus par l’Iran en Syrie. D’après le quotidien américain qui l’a décrit comme un « groupe armé », dont la base arrière se situe en Algérie, le Polisario est soupçonné de collaboration avec des milices pro-iraniennes.
D’après les révélations de Washington Post, plusieurs des membres du Polisario ont d’ailleurs été arrêtés par les nouvelles forces de sécurité syriennes.
Dans son rapport, Washington Post pointe du doigt le rôle de l’Iran dans la formation et le financement de groupes militants dans la région, mettant en lumière le soutien actif de l’Algérie au Front Polisario considéré un acteur pleinement impliqué dans des activités déstabilisatrices.
Par ailleurs, des sources diplomatiques confirment la détention de centaines de ses combattants. Car, l’évincement de Bachar el-Assad au pouvoir en décembre dernier par une coalition islamiste armée, a marqué un tournant stratégique.
Dirigé par Ahmad al-Charaa, l’actuel gouvernement syrien a lancé une vaste opération de démantèlement des réseaux logistiques iraniens, un système complexe auquel le Polisario aurait contribué â travers les soutiens algériens.
C’est en quelque sorte un «pont terrestre » qui facilitait entre temps la livraison d’armes, de fonds, de carburant et de stupéfiants à des groupes comme le Hezbollah.
D’après les informations, des opérations récentes à la frontière libano-syrienne ont permis de mettre à jour des routes clandestines, d’importants dépôts d’armes et quinze usines de production de captagon. Générant des dizaines de millions de dollars, ce trafic illicite aurait bénéficié à la fois au Hezbollah, au régime Assad, et indirectement aux éléments extrémistes du Polisario, avec la complaisance d’Alger.
The Washington Post l’q si bien souligné dans son enquête, la chute d’Assad isole désormais l’Iran dans la région et fragilise ses réseaux militaires et financiers. Dans une telle situation, le rôle ambigu et déstabilisateur que joue l’Algérie, en continuant de servir de base logistique et idéologique à un groupe comme le Polisario, suscite une inquiétude croissante sur le plan régional.
