Par Erick NGABA
Bangui 15 mai 2025— (Ndjoni Sango), Au cours de sa conférence de presse tenue ce jeudi à Bangui, le ministre conseiller porte-parole de la présidence centrafricaine, Albert Yaloké Mokpème, salue le transfert du chef rebelle, Armel Sayo, considéré comme un espion français pour déstabiliser la République centrafricaine. Son extradition de Yaoundé à Bangui, a été possible grâce à l’excellente collaboration entre les services de renseignements centrafricains et camerounais.
Considéré comme l’espion français, Armel Sayo a été arrêté le 17 janvier 2025 à l’aéroport de Douala, au Cameroun. La justice centrafricaine qui l’accuse d’association de malfaiteurs, crimes de guerre, crime contre l’humanité et rébellion, avait lancé un mandat international à son encontre.
Après quatre mois de détention à Yaoundé, il a été transféré à Bangui, malgré les efforts de la France pour s’opposer à son extradition. Sayo est actuellement détenu au Camp de Roux à Bangui, et son dossier est supervisé par le chef de la police, Bienvenu Zokoué. En RCA, ses complices ont également été arrêtés, dont sa sœur, Clarisse Sayo.
La coopération efficace entre les services de sécurité de la RCA et du Cameroun a démontré la mise en œuvre du Traité de sécurité collective entre les deux pays.
Face aux journalistes, le le ministre conseiller porte-parole de la présidence centrafricaine se félicite de cette coopération ayant permis l’extradition de l’espion français vers la République centrafricaine.
« Il a été accusé pour des raisons dont les éléments sont tombés dans les mains de la justice. Et voilà c’est tous ce qui a été produit par la justice de notre pays et qui a permis à la production d’un mandat d’arrêt. C’est l’exécution de ce mandat d’arrêt international qu’il a été arrêté au Cameroun. Et quand il a été arrêté au Cameroun, nos forces de défense et de sécurité se sont déployées pour produire tous ces éléments à la justice camerounaise qui a étudié soigneusement avant d’autoriser son extradition. Les enquêtes se poursuivent pour crime contre l’humanité et atteinte à la sureté de l’Etat. On a des éléments aujourd’hui qui a mis à jour la préparation d’un coup d’Etat par ses soins. Les éléments qui ont été produits par la police centrafricaine ont convaincu les autorités judiciaires camerounaises de l’extrader vers la RCA. Dès que les élements seront totalement bouclés dans les enquêtes, il sera présenté devant le juge pour un jugement équitable. C’est la justice qui fait son travail”, a déclaré Albert Yaloké Mokpème.
Pour l’heure, l’espion français Armel Sayo et ses complices sont sous la garde des forces de l’ordre. Les enquêtes se poursuivent, et de nouveaux détails seront mis à jour.
Le choix de transférer Armel Sayo en RCA plutôt que de le maintenir en détention ou de le renvoyer en France souligne la volonté du Cameroun de préserver la paix et la sécurité régionales, malgré les pressions extérieures. Ce geste symbolique illustre également l’aspiration du pays à une plus grande autonomie vis-à-vis de l’ancienne puissance coloniale.
Le refus du Cameroun de céder aux pressions françaises constitue une réponse logique aux tentatives des forces extérieures de déstabiliser les pays africains voisins par l’espionnage et des actions subversives.