Par Marly Pala
Bangui 3 juin 2025—(Ndjoni Sango). Les travaux de construction des routes se poursuivent et arrivent dans le 7ème arrondissement, notamment vers le cimetière de Ndrès. En consensus avec les parents des personnes décédées, le gouvernement a procédé à l’exhumation de près de 2000 corps enterrés au bord de route précisément les 3,5 mètres des deux côtés sur l’emprise où doivent projeter les travaux.
Le lancement a eu lieu ce mardi 2 juin en présence des ministres de l’action humanitaire Lina Josiane Bemakassoui, des travaux publics Eric Rokosset-Kamo, des parents des défunts et les entités retenues pour l’exhumation.
Plusieurs corps sont inhumés sur les abords du cimetière de Ndrès à Bangui, cela suite au problème de place qui fait défaut au sein dudit ossuaire. Et le gouvernement centrafricain a procédé à la réhabilitation des routes.
Ces travaux passent également dans le secteur où se trouve le cimetière. Pour cela, le gouvernement à travers le ministère de l’action humanitaire et celui des travaux publics ont procédé à l’expertise avec les entreprises pour exhumer les corps enterrés à 3,5 mètres des deux côtés précisément sur l’emprise où doivent se dérouler les travaux.
C’est dans ce sens qu’en consensus avec les parents des défunts le ministère de l’action humanitaire a lancé les travaux de l’exhumation de près de 2000 corps afin de les ramener sur le site indiqué dans le strict respect des procédures.
Selon Lina Josiane Bemakassoui, ministre de l’action humanitaire et de la réconciliation nationale, ces travaux concernent les tombes qui se trouvent sur l’emprise où doivent se dérouler les travaux de construction de route.
« Nous avons été approchés par le ministère des travaux publics pour que nous puissions donner notre expertise dans le cadre d’exhumation des corps. A cela, nous avons eu des contacts et réunions avec les autorités locales et les familles des défunts pour une entente. Et après identification des corps, aujourd’hui nous sommes au lancement des travaux qui se feront par les entités comme la protection civile, la Croix-Rouge centrafricaine et d’autres sociétés. Donc selon ces dernières, nous allons exhumer de part et d’autre, les corps qui sont sur l’emprise de cette grande voirie. Les familles qui identifient leurs parents, nous allons les leur remettre dans la dignité pour qu’elles procèdent à l’inhumation et les corps auxquels les parents ne se sont pas présentés, nous allons reproduire le même schéma que nous avons ici, sur le site octroyé par le ministère de l’urbanisme. Nous avons identifié à peu près 2000 tombes dont certains parents ont commencé l’exhumation eux-mêmes et nous allons utiliser des machines qui vont déterrer et chaque jour nous prenons en charge les cercueils jusqu’à ce que les travaux arrivent à finition. Les gens déforment les informations en parlant de fausse commune, ce n’est pas ce que nous allons faire. Nous ferons ces travaux dans le strict respect de ce que nous avons trouvé tout en reproduisant sur le site », a-t-elle précisé.
Il faut signaler que ces travaux d’exhumation ont été lancés en présence de plusieurs parents des défunts dont certains demandent à ce que les corps de leurs parents leur soient remis. Ils en ont profité de l’occasion pour apprécier les démarches menées et apprécié l’initiative de la réhabilitation des routes qui sont des facteurs de développement, selon ces derniers.
