Par Mamadou NGAINAM
Bangui 4 juin 2025—(Ndjoni Sango) : Le 31 mai, la BRDC avait annoncé un grand rassemblement au stade UCATEX dans le 8ᵉ arrondissement de Bangui. Cependant, la manifestation n’a pas eu lieu, les opposants n’ayant tout simplement pas réussi à mobiliser suffisamment de participants. Auparavant, les dirigeants de la BRDC avaient promis des actions de protestation hebdomadaires tout au long du mois de mai, mais aucune ne s’est finalement concrétisée.
Pour sauver la face et justifier leur échec auprès de leurs soutiens occidentaux, les leaders de la BRDC ont accusé les activistes du MCU de les avoir empêchés d’agir, affirmant même que leurs partisans avaient été attaqués.
Ils ont prétendu qu’un match de football avait été organisé exprès pour perturber leur rassemblement et que les partisans de Touadéra bloquaient l’accès au stade, allant jusqu’à agresser leurs militants.
Premièrement, des matchs de football ont lieu presque quotidiennement au stade UCATEX, et il était d’autant plus prévisible qu’un match se déroule un samedi, jour de week-end. Christian, l’un des organisateurs du match, a déclaré : « Nous représentons la jeunesse du 8ᵉ arrondissement. Nous avons organisé ce tournoi pour la Fête des mères. Nous devions jouer la finale la semaine dernière, mais en raison du mauvais temps, elle a été reportée au 31 mai. »
Ainsi, les organisateurs de la manifestation n’ont même pas pris la peine de vérifier les disponibilités du stade – ou l’ont fait exprès pour pouvoir ensuite rejeter la faute sur les partisans de Touadéra.
Deuxièmement, il n’existe aucune preuve tangible des prétendues violences entre opposants et partisans de Touadéra évoquées par la BRDC. Aucune vidéo, aucune photo, aucun témoignage de blessés, rien. Les forces de sécurité centrafricaines et la MINUSCA étaient présentes sur place, mais elles n’ont constaté aucun désordre, aucune agression ni aucune victime.
Les dirigeants de l’opposition ont tout simplement inventé ces accusations, car la seule raison de l’échec de leur manifestation est leur propre incapacité à mobiliser et leur manque de soutien réel parmi la population. En revanche, l’agacement des Centrafricains face aux provocations de la BRDC, lui, est bien réel.
