
Par Marly Pala
Bangui 12 juin 2025—(Ndjoni Sango): Depuis quelques temps, une tension monte entre le ministère de la jeunesse et des sports et la fédération centrafricaine de football. Cela fait suite à la nomination d’un nouvel entraîneur de la sélection nationale.
De nombreuses polémiques qui s’en sont suivies. Face à de tels agissements, les fanatiques du football centrafricain appellent les deux parties à l’ordre afin de laisser s’épanouir le football.
« Nous sommes en train de voir que l’histoire entre le département des sports et la fédération centrafricaine de football prenne une autre tournure. Et cela peut impacter gravement sur l’avenir du football de notre pays », clament plusieurs fanatiques du football.
« Il faut que les deux parties s’entendent pour faciliter l’ouverture au football centrafricain en pleine mutation vers l’émergence », lancent certains observateurs de la vie sociale.
Ces différents points de vue des centrafricains ressortent du fait qu’en ce moment, la tension brûle entre le département de la jeunesse et des sports et la fédération centrafricaine de football. Cela a commencé par la décision du ministre des sports de nommer un nouvel entraîneur à la tête de la sélection nationale en remplacement du sortant Raoul Savoy, mais rejetée par la fédération centrafricaine de football.
Ce qui a entraîné l’idée de la suspension de la sélection A de football toujours par le ministre des sports, mais sans effet suite à un rejet en bloc de la décision par l’ensemble des fédérations et du CNOSCA. Aujourd’hui, ce sont les membres du comité exécutif de la fédération centrafricaine de football qui sont visés par une suspension de 6 mois par le ministre de la jeunesse avec pour motifs entre autres : « Outrage aux fauves de l’équipe nationale A de football ; refus volontaire d’informer et de demander officiellement l’autorisation de sortie de la sélection A, à l’occasion de la semaine de la FIFA sans un avis préalable du gouvernement ayant engendré des péripéties au niveau diplomatique et politique ; violation des valeurs cardinales des sports et refus de reddition de comptes administratifs et financiers des activités de la fédération de football conformément à l’article 69 de la Charte nationale des sports », a signé le ministre de la jeunesse et des sports Héritier Doneng.
Laquelle décision, le secrétariat de la fédération centrafricaine de football dans un communiqué, a qualifiée de « nulle et nul effet, car il n’est pas du ressort d’un ministre de suspendre un président de la fédération de même que le secrétaire général qui n’est pas un fonctionnaire de l’Etat lorsqu’il s’agit d’une affaire interne à cette association. La FCF, en ce qui la concerne, épuisera tous les moyens légaux de recours pour tirer au clair cet acharnement et confirme qu’elle poursuivra sereinement ses activités pour le bien du football », a rétorqué Pérrieur Motemé Dongombé, secrétaire général adjoint de la fédération centrafricaine de football dans un comité.
Ces agissements constituent un frein à l’épanouissement du football centrafricain qui prend son envol après plusieurs années de galère. D’où nécessité pour toutes les parties prenantes (ministère de la jeunesse et des sports, fédération centrafricaine de football et autres acteurs clés) de s’entendre afin de donner la chance au sport centrafricain en général et le football en particulier d’aller de l’avant, car les athlètes sont des ambassadeurs qui font flotter les drapeaux d’un pays à l’échelle internationale.