Sahara Marocain: la chute du Front Polisario face à l’adhésion massive à l’initiative marocaine d’autonomie

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Des combattants du Polisario

Par Erick NGABA

Bangui 13 juin 2025—(Ndjoni Sango) : De plus en plus de pays à travers le monde soutiennent, sans réserve, le plan d’autonomie présenté aux Nations Unies, par le Royaume du Maroc. Le Royaume-Uni a récemment reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, rejoignant ainsi les États-Unis, la France et Israël, sans oublier même la Syrie qui s’est lassée du Front Polisario, principal mouvement séparatiste, et a décidé de l’expulser du pays il y a quelques jours.

Aujourd’hui, les principaux soutiens du Polisario sont l’Algérie et l’Iran, car le nouveau gouvernement syrien soutient désormais la revendication du Maroc sur ce territoire, dont le Sahara.

A travers ce parterre d’alliés, il est clair que le Front Polisario ne devrait pas se voir attribuer une nation entière comme base d’opérations. D’après les révélations du journal allemand Die Welt dans un article, des liens sont directement entretenus entre le groupe et le Hezbollah, soutenu par l’Iran, notamment des appels interceptés entre Mustafa Muhammad Lemine Al-Kitab, agent de liaison du Polisario en Syrie, et un agent du Hezbollah.

Le journal Die Welt a fait savoir que lors de ces conversations, Al-Kitab exprime sa solidarité idéologique avec l’axe de résistance iranien, saluant l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre et envisageant un front uni incluant Gaza, le plateau du Golan, le sud du Liban et même le Sahara occidental.

Cet agent de liaison soutient explicitement l’idée d’attaques coordonnées contre Israël impliquant le Hamas, le Hezbollah, l’Algérie et l’Iran. Reconnaissant les capacités limitées du Polisario, souligne le journal allemand, Al-Kitab a sollicité une aide supplémentaire du Hezbollah et de l’Iran pour attaquer l’ambassade d’Israël au Maroc.

Face à de telle complicité, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a accusé l’Iran d’« armer des groupes extrémistes et des entités séparatistes dans la région arabe, y compris le Front Polisario, en leur fournissant des drones dans le but de « saper la sécurité et la stabilité dans la région ».

Selon ce journal allemand, un responsable du Polisario a déclaré en 2022 que l’Iran lui fournirait également des drones kamikazes. Ces dernières années, le Polisario s’est allié à certains des acteurs les plus radicaux de la région.

Aujourd’hui, le Polisario garde la main sur les camps de réfugiés de Tindouf, dans le sud-ouest de l’Algérie, où plus de 170 000 personnes. Le groupe se sert d’elles comme un vivier de recrutement djihadiste et un point de ralliement pour les réseaux extrémistes actifs dans tout le Sahel. «L’EI et Al-Qaïda opèrent librement dans les camps de Tindouf et dans la région sahélo-saharienne au sens large », révèle un rapport des services de renseignement allemands.

Selon les informations, le Polisario a également une longue tradition de recrutement d’enfants soldats. Au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, une ONG basée à Genève a déclaré que le Polisario empêche systématiquement les enfants de poursuivre leurs études, les forçant à suivre la formation militaire pour combattre.

Par ailleurs, les critiques du contrôle du Maroc sur le Sahara occidental veulent revenir sur la reconnaissance américaine de la souveraineté marocaine, arguant que Washington devrait revenir à sa position de 1991, ayant soutenu un référendum soutenu par l’ONU pour que les Sahraouis décident de leur futur dirigeant. Cet argument ayant trouvé un écho dans les années 1990, va aujourd’hui à l’encontre des intérêts américains.