RCA: une table ronde de la société civile et des députés pour défendre la souveraineté nationale

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Une table ronde sur la souveraineté nationale

Par Erick NGABA

Bangui 27 juin 2025–(Ndjoni Sango): Dans un contexte marqué par des tensions croissantes sur la scène politique et sécuritaire, une table ronde d’importance s’est tenue ce mercredi dans la salle de conférence du stade 20 000 places de Bangui. L’événement a rassemblé des leaders de la société civile et des députés de l’Assemblée nationale autour d’une préoccupation commune : les menaces pesant sur la souveraineté et la sécurité de la République centrafricaine.

Au centre des débats : les pressions exercées par certaines puissances étrangères en faveur de la libération de Martin Joseph Figueira et Armel Sayo, deux figures accusées d’actes criminels graves contre l’État. Les participants ont dénoncé ces ingérences comme des atteintes directes à l’indépendance nationale.

Trois menaces majeures identifiées

Le Dr Éloge Koï Doctrouvé, Secrétaire Général de la Plateforme Synergie Centrafricaine, a ouvert les échanges en rappelant que « la souveraineté de la RCA constitue le fondement de sa dignité et de sa liberté ». Il a identifié trois menaces principales : L’ingérence étrangère, motivée selon lui par la convoitise des ressources naturelles ; La prolifération des groupes armés, qui fragilise l’unité nationale ; La désinformation, utilisée comme arme de guerre psychologique.

Abordant les cas récents de Joseph Figueira Martin, accusé de complot et d’actes terroristes, et d’Armel Sayo, ancien ministre devenu chef de faction armée, le Dr Doctrouvé a insisté sur la nécessité de renforcer la coopération régionale pour faire face à ces défis. Il a fermement rejeté les appels à leur libération, déclarant :

«Les autorités centrafricaines ne céderont pas aux exigences externes. Les criminels doivent être jugés selon les lois du pays. »

Un soutien parlementaire ferme

Prenant la parole à son tour, le député Siopathis Vidal de Boncoeur a dénoncé les actions subversives alimentées par des acteurs étrangers et des voix politiques hostiles. Il a mis en garde contre l’incitation à la haine et la manipulation de l’opinion publique. «Ce ne sont pas des prisonniers politiques, mais des criminels », a-t-il déclaré, en apportant des éclaircissements sur les chefs d’accusation visant Figueira et Sayo.

Il a par ailleurs appelé à une prise de conscience nationale et au respect du pouvoir judiciaire.

Mobilisation citoyenne et appui aux forces de sécurité

Davy Yannick Andjida, Coordonnateur national du Réseau National pour la Sauvegarde des Acquis de la Paix, a mis l’accent sur la responsabilité collective. Il a exhorté les citoyens à défendre activement la souveraineté du pays, notamment par un soutien moral et matériel aux forces de défense. Il a également encouragé la population à dénoncer toute action ou attitude compromettant la stabilité nationale.

Un appel à l’unité et à la fermeté

La table ronde s’est conclue par un appel fort à l’action collective. Tous les participants se sont accordés sur un point essentiel : la justice doit prévaloir. Dans les affaires concernant Martin Figueira et Armel Sayo, la fermeté s’impose afin de protéger la paix et la souveraineté de la République centrafricaine.