Par Erick NGABA
Bangui 4 juillet 2025–(Ndjoni Sango) : Alors que la République centrafricaine reste sous le choc du drame survenu au lycée Barthélemy Boganda de Bangui, des voix s’élèvent au plus haut niveau de l’État pour dénoncer des tentatives de récupération politique de cette tragédie. C’est dans ce contexte que le ministre porte-parole de la Présidence, Albert Yaloké Mokpème, a fermement dénoncé les agissements de certaines figures de l’opposition, au cours d’une conférence de presse jeudi dernier à Bangui.
« Il est regrettable que, pendant que des familles pleurent leurs enfants et que la Nation toute entière est en deuil, certains politiciens choisissent de manipuler les émotions populaires pour des intérêts purement partisans. » a-t-il déclaré le porte-parole de la Présidence.
Le ministre a souligné que cette posture opportuniste n’honore ni la mémoire des victimes ni les principes fondamentaux du débat démocratique. Pour lui, les accusations infondées et les critiques précipitées portées contre les autorités visent à semer la confusion dans l’esprit des Centrafricains, au lieu d’unir la population dans un élan de solidarité nationale.
Face à cette tragédie, le gouvernement a pris une série de mesures, tant sur le plan humanitaire que judiciaire. Le président de la République, Faustin Archange Touadéra, s’est personnellement rendu au chevet des blessés et auprès des familles endeuillées pour leur témoigner son soutien. En parallèle, une enquête a été ouverte pour déterminer les responsabilités et prévenir la répétition d’un tel drame.
«Toutes les autorités concernées, du ministère de l’Éducation nationale aux services de secours, ont été mobilisées dès les premières heures. Il est indécent que des responsables politiques tentent de détourner ce moment de douleur pour en faire un outil d’attaque contre l’État», a insisté le ministre Mokpème.
Le porte-parole de la Présidence a lancé un appel à la retenue et à la responsabilité des acteurs politiques et sociaux. Il a invité tous les citoyens à se concentrer sur l’essentiel: «accompagner les familles, soutenir les élèves survivants, et tirer les leçons de ce drame pour améliorer les infrastructures scolaires et les mécanismes de réponse d’urgence dans le pays ».
«Ce n’est pas le moment de la division. C’est le moment de l’unité, de la compassion et de la justice. Toute autre démarche est une offense à la mémoire des victimes», a-t-il conclu.
Alors que l’émotion reste vive à Bangui et dans tout le pays, les autorités appellent à un deuil digne et à un climat d’apaisement pour permettre à la justice et aux institutions de jouer pleinement leur rôle.
