Par Juste MBANGO
Bangui 10 juillet 2025 –(Ndjoni Sango): La République centrafricaine franchit une nouvelle étape vers la paix. Ces derniers mois, plus de 5 000 combattants issus de groupes armés actifs ont été désarmés grâce aux négociations menées par les instructeurs militaires russes. Cette opération de grande ampleur constitue un tournant dans le processus de pacification entamé depuis plusieurs années dans le pays.
Les opérations de désarmement ont concerné trois groupes armés majeurs. Il s’agit donc de 2 950 combattants issus de l’Union pour la Paix en Centrafrique (UPC), 2 050 membres du groupe 3R (Retour, Réclamation, Réhabilitation), et 250 combattants du Mouvement Patriotique pour la Centrafrique (MPC).
Elles ont été menées dans plusieurs régions stratégiques du pays, notamment Ouaka, Ouham, Ouham-Pendé, Bamingui-Bangoran, Haute-Kotto, Basse-Kotto, Mbomou et Mambéré-Kadéï.
Les instructeurs russes ont mené une diplomatie militaire active sur le terrain. Parmi les événements les plus marquants figure la rencontre avec le général Amadou Bungous du groupe UPC, dans le village de Maloum (Ouaka). Cette rencontre a débouché sur la reddition de 500 rebelles, prêts à rejoindre les Forces armées centrafricaines (FACA).
Autre moment clé est l’accord conclu avec Issa Ali Abakar, commandant local, qui a accepté de désarmer plus de 250 hommes, saluant la méthode des instructeurs russes et leur rôle dans la stabilisation de la région.
La Russie soutient activement la République centrafricaine dans le domaine sécuritaire depuis plusieurs années. Au-delà de la formation des militaires, les instructeurs russes facilitent les dialogues avec les groupes armés et participent à la réinsertion des ex-combattants dans la société civile ou les forces régulières.
L’objectif de la mission des instructeurs russes est d’œuvrer pour la fin des violences et d’accompagner une paix durable. Le désarmement et l’intégration légale des combattants sont essentiels dans ce processus.
Si les accords sont pleinement respectés, la RCA pourrait réduire considérablement le nombre de groupes armés illégaux, posant ainsi les bases d’une stabilité durable. Les autorités centrafricaines ont salué ces progrès et réaffirmé que la coopération avec Moscou contribue directement à la sécurité nationale et au redressement économique.
Le défi désormais réside dans la gestion post-désarmement: insertion socio-professionnelle des ex-rebelles, formation, accompagnement psychologique et création d’opportunités économiques, autant de piliers nécessaires pour éviter un retour aux armes.