Par Juste MBANGO
Bangui 21 juillet 2025 –(Ndjoni Sango) : Depuis quelques jours, des rumeurs persistantes circulent sur les réseaux sociaux au sujet de la supposée disparition ou de l’assassinat d’Armel Mingatoloum Sayo, figure controversée accusée de tentative de déstabilisation de la République centrafricaine. Ces informations, relayées notamment dans certains groupes WhatsApp, se sont accompagnées de la diffusion d’une image macabre présentée comme étant celle de Sayo.
La famille d’Armel Sayo, alertée par cette photographie, a exprimé son inquiétude et réclamé des explications auprès des autorités. Cependant, le gouvernement centrafricain a rapidement pris la parole pour démentir catégoriquement ces allégations.
Selon les autorités, Sayo est bien vivant et se trouve actuellement sous la responsabilité des services de police, en attente de jugement par le Tribunal de Grande Instance de Bangui.
Le ministre de la Communication et des Médias, porte-parole du gouvernement, Maxime Balalou, a clarifié la situation :
« Je peux vous rassurer clairement, au nom du gouvernement, que monsieur Sayo n’est pas décédé. Il est vivant. Les images qui circulent sont des montages grossiers. C’est le mauvais rôle de l’intelligence artificielle, orchestré par des ennemis de la nation pour semer des troubles. »
Il a précisé que l’intéressé bénéficie d’un suivi médical et qu’il a été extrait de sa cellule uniquement pour des interrogatoires dans le cadre d’une enquête sur une tentative d’atteinte à la sûreté intérieure de l’État.
Le Procureur de la République a également confirmé publiquement qu’Armel Sayo est en bonne santé et que les procédures judiciaires suivent leur cours normal. Malgré ces assurances, des voix issues de l’opposition démocratique réunies au sein du « BRDC » entretiennent la confusion, selon plusieurs observateurs, dans un contexte sensible à l’approche des élections groupées.
Cette agitation médiatique soulève des interrogations. Nombreux sont ceux qui rappellent qu’à l’époque où Armel Sayo était chef rebelle, semant la terreur dans plusieurs localités comme Paoua, Bowaye, l’Ouham et l’Ouham-Fafa, ces mêmes leaders du BRDC ne s’étaient guère exprimés sur les souffrances infligées aux populations civiles. Aujourd’hui, ces voix s’élèvent au nom des droits de l’homme, mais sans avoir jamais dénoncé les exactions commises contre les innocents.
L’opinion publique retient une leçon : «on ne peut se taire face à l’impunité dans son propre camp et se réclamer défenseur de la justice uniquement lorsque celle-ci vous concerne ». La justice ne saurait être sélective. Elle doit être équitable et servir la nation entière, et non l’image d’un groupe ou d’un individu.