RCA: le COC‑SDC fustige la résolution du parlement européen exigeant la libération de Martin Joseph Figueira

0
46
Les leaders de la société civile centrafricaine

Par Mamadou NGAINAM

Bangui 21 juillet 2025 —(Ndjoni Sango) : Une vive indignation a marqué la déclaration du Collectif des Organisations Citoyennes pour la Stabilité et le Développement du Centrafrique (COC‑SDC) ce samedi 19 juillet, dans la salle de conférence du complexe sportif 20 000 places à Bangui.

Réunissant plusieurs figures de la société civile, Euloge Koï Doctrouvé de la Synergie Centrafricaine, Cyriaque Azouassa de l’Alliance des Partis, Personnalités et Associations Politiques (APPAP), ainsi queOttos Ngbanga Paul Aimé de l’ONG Africa 3ᵉ Millénaire-Cercle de Réflexion (A3MCR), le collectif a dénoncé avec fermeté la récente résolution du Parlement européen appelant à la libération de Martin Joseph Figueira.

 Martin Joseph Figueira, actuellement détenu à Bangui, est poursuivi pour espionnage, atteinte à la sûreté de l’État et terrorisme. Selon les leaders du COC‑SDC, une large frange de la population et des institutions centrafricaines le considèrent comme un agent impliqué dans des activités visant à déstabiliser le pays.

Pour eux, la résolution adoptée à Strasbourg ne relève pas d’un simple plaidoyer pour les droits humains, mais d’une ingérence manifeste dans les affaires judiciaires de la République centrafricaine.

« Cette résolution, faite au nom des droits de l’homme, s’apparente en réalité à un soutien inconditionnel pour un individu dont les actes nuisent à notre sécurité nationale », a déclaré Euloge Koï Doctrouvé, rapporteur général de la Synergie Centrafricaine.

 Il a fustigé l’amalgame entre poursuites judiciaires et droits humains, dénonçant « une méconnaissance des réalités centrafricaines et une condescendance inacceptable ».

Cyriaque Azouassa, coordonnateur de l’APPAP, a pour sa part exhorté la population à « se rassembler pour contrecarrer ces tentatives d’ingérence étrangères », tout en appelant les autorités judiciaires « à donner une suite négative à cette injonction du Parlement européen ».

Ottos Ngbanga Paul Aimé, responsable de l’A3MCR, a insisté sur la nécessité d’un dialogue international « fondé sur le respect mutuel », estimant que « l’acharnement du Parlement européen contre la justice centrafricaine prouve à suffisance que l’espion Martin Joseph Figueira travaillait bel et bien pour déstabiliser la République centrafricaine au profit des occidentaux ». 

Le COC‑SDC prévient que toute ingérence de ce genre pourrait encourager l’impunité et fragiliser la lutte contre le terrorisme et la déstabilisation. Dans sa déclaration, le collectif a réaffirmé son soutien indéfectible aux institutions nationales dans leur mission de protéger la sécurité des citoyens et de faire respecter l’État de droit.

« Nous restons engagés pour la paix, la justice et le développement de la République centrafricaine », ont conclu les représentants du COC‑SDC, déterminés à défendre la souveraineté du pays face aux pressions extérieures.