Par Marly Pala
Bangui 11 septembre 2025—(Ndjoni Sango) : La 16ème session ordinaire des Chefs d’Etat de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale s’est tenue le 10 septembre à Bangui, regroupant les Présidents des pays de la sous-région et leurs représentants personnels. Laquelle rencontre, beaucoup de centrafricains disent attendre des dirigeants, les retombées positives.
Comme à l’accoutumée, les Chefs d’Etat de la CEMAC se réunissent de manière tournante une fois par an pour réfléchir sur les questions multiformes qui concernent la sous-région.
Pour cette année 2025, c’est la République centrafricaine qui est le pays hôte de ladite session ordinaire qui est la 16ème dans laquelle, le Président de la République centrafricaine Professeur Faustin Archange Touadera, Président en exercice de la CEMAC en fin de mission, a passé la main à son homologue Denis Sassou-Nguesso du Congo Brazzaville.
Eu égard à cette rencontre de grande envergure, des centrafricains donnent leurs différents points de vue et disent attendre les retombées. « Les Chefs d’Etat de la CEMAC ont répondu présents pour cette session ordinaire en RCA après une dizaine d’années. Ce qui explique qu’il y a une amélioration de la stabilité. Donc il est du devoir de nos autorités de leur étaler tout sans tabou sur la table afin qu’ensemble, ils puissent voir dans la mesure du possible de répondre aux maux qui gangrènent les pays de la sous-région », affirment certains.
Cependant, d’autres pensent qu’il est crucial de poser le problème relatif à la sécurisation commune des frontières entre les pays.
« Nous sommes des pays limitrophes et frères et nous devons mettre en avant cet esprit de fraternité régionale afin que nos forces de défense et de sécurité puissent travailler en commun accord pour la sécurisation des frontières. Mais force est de constater qu’il y a de sérieux problèmes dans ce secteur. Ce qui fait que la plupart de nos frontières sont poreuses et deviennent proies à la merci des groupes armés. Il est important que nos Chefs d’Etat puissent se pencher sur cette question pour la libre circulation des biens et personnes de la sous-région », ont-ils proposé.
Ces différents points de vue interviennent alors que certaines zones frontalières de la République centrafricaine sont encore perméables et que certains groupes armés réfractaires perturbent encore la quiétude des populations, malgré le contrôle de la majorité du territoire centrafricain par le gouvernement.