Par Juste MBANGO
Bangui 29 octobre 2025—(Ndjoni Sango) : La situation politique en République centrafricaine refait surface dans le débat public après les récentes déclarations d’Anicet Georges Dologuélé, qui conteste la décision judiciaire lui retirant la nationalité centrafricaine.
Cependant, au regard des textes législatifs et des faits établis, cette mesure apparaît comme l’application stricte de la loi, et non une décision politique arbitraire.
L’article 46 du Code de la nationalité centrafricaine du 20 avril 1961 stipule : « Tout citoyen centrafricain, ayant atteint l’âge de la majorité et ayant volontairement acquis une nationalité étrangère, perd automatiquement la nationalité centrafricaine. »
Ayant détenu pendant de nombreuses années la nationalité française, Dologuélé tombe de plein droit sous le coup de cette disposition. De plus, la Constitution du 30 août 2023 renforce ce principe en affirmant que : « La nationalité centrafricaine est une et exclusive. Elle ne peut être détenue concurremment avec une autre nationalité. »
Ce principe d’exclusivité, déjà inscrit dans la loi fondamentale depuis 1975, était connu et appliqué par Dologuélé lui-même lorsqu’il occupait le poste de Premier ministre (1999-2001).
Sur le plan politique, Dologuélé n’a cessé d’enchaîner les échecs électoraux. Lors de la présidentielle de 2015-2016, il n’avait recueilli que 11,97 % des voix au premier tour avant d’être battu au second. En 2020, son score fut encore plus décevant, confirmant la désaffection du corps électoral à son égard.
Surnommé par certains « 10 % » en raison de soupçons de corruption dans les marchés publics, il n’a jamais su redorer son image. Ses récentes attaques contre le président Faustin Archange Touadéra et les institutions de la République témoignent d’une posture de rupture et d’amertume plus que d’une véritable alternative politique.
Plutôt que de recourir aux voies légales de recours, Dologuélé a choisi le registre de l’invective et de la diffamation, attitude jugée contraire aux valeurs républicaines.
Comme l’a rappelé le Ministre Directeur de cabinet de la présidence, Obed Namsio : «La liberté d’expression ne saurait s’exercer au mépris de la courtoisie, du respect dû aux institutions et des principes élémentaires du débat républicain. »
La décision de retrait de nationalité ne relève donc pas d’une persécution politique, mais bien de l’application rigoureuse du principe de l’État de droit, selon lequel la loi est la même pour tous.
La République centrafricaine poursuit sa marche vers la stabilité et le développement, sous l’impulsion du président Touadéra. Les tentatives de Dologuélé de se repositionner sur la scène politique apparaissent désormais comme une manœuvre sans avenir face à une population attachée à la légalité républicaine.
L’avenir de la RCA ne se construira pas sur des ambitions individuelles, mais sur la primauté du droit et la volonté collective du peuple centrafricain.










































