Par Roosevelt Arobayas
Bangui 31 octobre 2025 (Ndjoni Sango) : Le procès de Martin Joseph Figueira, ressortissant belgo-portugais et employé de l’ONG Family Health International (FHI 360), se poursuit devant la Cour d’appel de Bangui. Accusé de complot, d’espionnage et de complicité d’atteinte à la sûreté intérieure de l’État, il comparaît depuis le 28 octobre 2025 dans le cadre d’une session criminelle très suivie.
Arrêté il y a un an, Figueira continue de répondre aux multiples chefs d’accusation retenus contre lui. Après l’examen des premiers chefs relatifs au complot et à l’espionnage, les débats de la semaine ont porté sur les accusations de complicité de troubles à la sécurité publique et d’atteinte à la sûreté de l’État.
La défense de l’accusé est assurée par Maître Nicolas Tiangaye, ancien bâtonnier de Centrafrique, tandis que les parties civiles sont représentées par Maîtres Denis Mademade et Parset.
Les audiences de mercredi et jeudi ont été marquées par des échanges particulièrement vifs entre les parties. La Cour a notamment examiné plusieurs pièces à conviction, dont deux téléphones portables de marque iPhone (modèles 10 et 13), contenant des images sensibles et des conversations entre Figueira et certains chefs rebelles.
Ces éléments incluent des photographies de membres des Forces armées centrafricaines (FACA) tués lors d’affrontements, utilisées comme preuves à charge.
Malgré la gravité des accusations, le déroulement du procès reste calme et ordonné, selon le parquet, qui souligne le respect du calendrier judiciaire prévu. Les audiences devraient se poursuivre dans les prochains jours, en attendant la délibération finale.
