RCA: les membres de la CNDHLF formés sur le monitoring et reporting des droits de l’homme

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Formation des membres de la CNDHLF @crédit photo Marly Pala

Par Marly Pala

Bangui 4 novembre 2025—(Ndjoni Sango):  Dans l’objectif de permettre aux acteurs de produire de bons rapports et documentations sur la situation des droits humains en République centrafricaine, la division droits de l’Homme de la MINUSCA organise un atelier de renforcement des capacités des membres de la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés Fondamentales sur le monitoring et le reporting. L’atelier se déroule du 4 au 6 novembre dans la salle de conférence de l’hôtel Couronne à Bangui. 

La promotion des droits humains et des libertés fondamentales est indispensable pour chaque pays. Et dans le cas de la République centrafricaine où à une époque, les violations des droits humains étaient revues à la hausse suite aux conflits armés qui s’y sont perpétrés, il est important de mettre en place un système fort de documentations et de surveillance.

C’est dans ce sens que la division des droits de l’Homme de la MINUSCA a initié l’atelier de renforcement des capacités des acteurs des droits l’Homme, notamment des membres de la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés Fondamentales sur le monitoring et reporting des droits de l’Homme.

Selon William Lifongo, Directeur adjoint de la division des droits de l’Homme de la MINUSCA, il est important d’appui et de renforcer les rôles que jouent les acteurs des droits de l’Homme en Centrafrique.

«Cette activité s’inscrit dans le cadre de notre appui constant à la commission pour renforcer leur rôle à promouvoir et les droits de l’Homme en Centrafrique. Mais aussi à renforcer la population nationale sur les questions des droits humains. Le soutien est multiforme, le focus est aujourd’hui sur la capacité de la commission à faire le monitoring et les rapports sur la situation des droits de l’Homme, on a également d’autres sessions qui seront focalisées sur l’institution, comment renforcer la commission à renforcer sa collaboration avec tout acteur clé qui travaille sur les questions des droits humains et faciliter la commission à collaborer avec la société civile qui est aussi très importante dans le processus de protection des droits humains », a-t-il signifié.

Une satisfaction pour Ossene Yackoïsset Wessekpama, président de la CNDHLF qui affirme que cette initiative est indispensable pour les acteurs en ce qui concerne la production des rapports.

«Pour bien faire les rapports, il va falloir s’approprier des outils et de certaines connaissances. La première maîtrise, c’est d’abord les textes qui régissent les droits humains et ensuite il faut connaître les techniques. Et parmi ces techniques, on retrouve la technique de production des rapports, donc ce que nous recherchons, c’est l’efficacité pour être au service de la population. La commission pour bien fonctionner, son rôle est de protéger la population mais aussi d’être conseillère auprès du gouvernement. Et le seul moyen de sensibiliser et d’informer le gouvernement, c’est de produire des rapports sur la situation des droits de l’Homme et ceux-ci doivent être assortis des recommandations, des orientations et des conseils pour remédier aux violations des droits humains et améliorer la politique nationale en matière des droits humains. Voilà donc l’objectif de l’atelier que nous tenons aujourd’hui, ce qui va permettre aux autorités de prendre connaissance de la situation des droits humains et proposer des solutions idoines et holistiques pour nous permettre de résoudre tous les problèmes que nous rencontrons dans notre pays », a-t-il précisé.

Il faut rappeler que ce mécanisme vise à renforcer les capacités de ces acteurs des droits de l’Homme sur l’étendue du territoire centrafricain sur l’utilisation des différents outils afin que ces derniers puissent s’en approprier afin de produire des rapports de qualité permettant de présenter la situation des droits de l’Homme dans son ensemble de manière précise.