Par Alfred RONYS YEMETCHIPA
Bangui 7 novembre 2025 (Ndjoni Sango) : Un ressortissant européen, Martin Joseph Figueira, prétendant conduire une mission humanitaire en République centrafricaine, a été récemment interpellé et traduit devant la justice centrafricaine.
Son cas relance le débat sur la surveillance des activités étrangères dans le pays et sur la fermeté des institutions judiciaires face aux comportements jugés contraires aux lois nationales.
Selon les autorités judiciaires, cette affaire concerne un individu agissant à titre personnel, et non un État ou une organisation officielle.
« Ce n’est pas le pays qui a été condamné, ni le peuple belge ou portugais. C’est un individu. Du point de vue du droit international, chacun doit répondre de ses actes.», a clarifié le procureur général de la Cour.
Cette mise au point vise à préserver les relations diplomatiques avec les pays concernés, tout en réaffirmant la souveraineté de la justice centrafricaine, appelée à statuer « en toute indépendance, en toute impartialité et dans le respect du droit ».
Les observateurs saluent cette position comme une démonstration d’autorité et de maturité institutionnelle d’un pays souvent confronté à des ingérences extérieures ou à des activités douteuses menées sous couvert d’humanitaire.
L’affaire Figueira met également en lumière la nécessité de renforcer les dispositifs de contrôle, notamment aux frontières et dans le domaine de la coopération internationale.
Plusieurs voix s’élèvent pour demander au gouvernement de durcir les procédures d’accès au territoire, en particulier pour les organisations et acteurs étrangers opérant sur le terrain.
«Ce genre d’incident doit servir de leçon. Le pays doit se doter de mécanismes solides pour prévenir toute infiltration ou manipulation», commente un responsable judiciaire.
Les autorités estiment que cette vigilance renforcée est essentielle pour protéger la stabilité nationale et favoriser un développement serein, à l’abri des influences extérieures non transparentes.
La République centrafricaine dispose d’un cadre juridique reconnu, notamment avec la Cour pénale spéciale (CPS), créée par la loi n°15.003 du 3 juin 2015 et inaugurée le 22 octobre 2018. Composée de juges nationaux et internationaux, cette juridiction hybride illustre la volonté du pays d’assurer la justice pour tous, y compris dans les affaires sensibles.
L’histoire judiciaire du pays témoigne déjà de procès emblématiques, comme celui de Jean-Bedel Bokassa, ancien chef d’État jugé par la justice de son propre pays, preuve que nul n’est au-dessus de la loi.
L’affaire Martin Joseph Figueira marque une étape importante dans l’affirmation de l’État de droit en République centrafricaine.
Elle envoie un message. La justice du pays entend faire respecter sa souveraineté, quel que soit le statut ou la nationalité des personnes impliquées.
« La justice centrafricaine sera désormais au-dessus de la mêlée et jugera avec impartialité et indépendance », conclut une source proche du dossier.








































