Par Erick NGABA
Bangui 19 novembre 2025—(Ndjoni Sango) : Le processus de paix en République centrafricaine va bon train avec la main tendue du Président Faustin Archange Touadera. C’est ainsi qu’à N’Djamena, au Tchad, le chef rebelle du Mouvement Patriotique pour la Centrafrique (MPC), Mahamat Alkatim, a officiellement signé le 19 novembre 2025 un accord de paix avec le gouvernement centrafricain, représenté par Henri Wanzet Linguissara, ministre conseiller à la Présidence, agissant au nom du Président Faustin-Archange Touadéra.
La signature de ce nouvel accord intervient sous la facilitation active des autorités tchadiennes pour mettre fin à des années de rébellion en République centrafricaine. Le MPC, actif dans les préfectures de la Kémo, de la Nana-Gribizi et de l’Ouham-Fafa, est accusé depuis plusieurs années de violences contre les populations civiles et d’instabilité persistante dans le nord du pays.
L’accord signé à N’Djamena prévoit plusieurs engagements stratégiques, notamment le respect strict de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation (APPR), la cessation immédiate des hostilités, la fin définitive de tout soutien étatique au BRDC, le désarmement complet des combattants du MPC, la mise en place d’un mécanisme de démobilisation et de réintégration, et l’engagement à respecter l’intégrité territoriale de la République centrafricaine.
Cet accord vise avant tout à mettre un terme durable aux violences dans le Nord de la RCA, une zone longtemps marquée par les affrontements, les déplacements de populations et l’absence d’autorité étatique stable.
Parmi les priorités immédiates définies dans l’accord, figure la mise en œuvre d’un concept d’opération destiné à neutraliser les combattants du MPC qui continuent à mener des actions hostiles dans certaines zones. Cette mesure vise à concrétiser l’engagement d’Alkatim à mettre fin de manière irréversible aux activités du MPC, après plus d’une décennie de présence armée dans le nord du pays.
Dans sa déclaration lors de la cérémonie de signature, Alkatim a reconnu la portée historique de son engagement. « Avec cet accord de paix, nous ouvrons un nouveau chapitre qui exige non seulement un engagement, mais aussi le courage de le mener à bien. La paix est un choix, mais aussi une responsabilité : respecter le droit international, défendre les Droits de l’homme, respecter les Institutions républicaines et contribuer au processus de paix dans le pays. Ceux qui ont le plus souffert nous observent, et nous ne pouvons pas les décevoir. », a-t-il fait savoir.
Pour les observateurs, cet accord représente l’une des avancées les plus significatives dans les efforts de stabilisation du nord de la République centrafricaine. Il confirme également la politique gouvernementale d’ouverture et de dialogue prônée par le Président Touadéra depuis plusieurs années.
Si sa mise en œuvre demeure un défi, la signature de cet accord à N’Djamena ouvre la voie à un nouveau cycle de réconciliation, avec l’espoir d’un retour durable de la paix dans les régions longtemps affectées par les activités du MPC.








































