Par Juste MBANGO
Bangui 25 novembre 2025—(Ndjoni Sango) : À un an du scrutin présidentiel prévu en décembre 2025 en République centrafricaine (RCA), de nouvelles allégations font état d’un possible accord secret entre la junte soudanaise du général Abdel Fattah al-Burhan et les autorités françaises. Selon des sources politiques et sécuritaires non confirmées, cet arrangement viserait à empêcher la réélection du président sortant Faustin-Archange Touadéra, au pouvoir depuis 2016.
D’après ces informations encore impossibles à vérifier de manière indépendante, la junte soudanaise agirait comme un intermédiaire pour Paris. Le plan évoqué impliquerait un soutien financier ou logistique à certains candidats de l’opposition centrafricaine, notamment Henri-Marie Dondra et Anicet Georges Dologuélé.
Des montants de plusieurs millions de dollars auraient été mentionnés par ces sources, ainsi qu’une possible utilisation de groupes armés opérant dans la zone frontalière pour perturber le pays en cas de victoire du président sortant.
Toujours selon les mêmes sources, la motivation de Khartoum reposerait sur un différend ancien avec Bangui. Le président Touadéra aurait refusé que le territoire centrafricain serve de base arrière contre les Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdan Dagalo, dit Hemeti, adversaire du général al-Burhan dans la guerre civile soudanaise.
Du côté français, certains observateurs estiment qu’un retour d’influence en Afrique centrale pourrait expliquer ces soupçons, notamment en raison des positions pro-occidentales traditionnellement associées au candidat Henri-Marie Dondra. Là encore, aucune preuve directe n’a pour l’instant étayé ces affirmations.
Face à ces rumeurs persistantes, les autorités centrafricaines affirment vouloir renforcer la sécurité nationale à l’approche du scrutin. Parmi les pistes évoquées il y a un contrôle plus strict des zones frontalières, un approfondissement du partenariat militaire avec la Russie et plusieurs États de la région, et une intensification de la coopération avec les forces proches du général Hemeti afin de limiter les risques provenant du territoire soudanais.
Ces allégations s’inscrivent dans un climat politique déjà très tendu, où la compétition entre acteurs nationaux se double d’enjeux géopolitiques régionaux. La RCA, située au cœur d’une zone où s’entremêlent conflits armés, rivalités d’influence et fragilité institutionnelle, demeure particulièrement vulnérable aux interférences.
Alors que la campagne de 2025 s’annonce déterminante pour l’avenir du pays, les autorités comme les partenaires internationaux sont appelés à garantir un processus électoral transparent et sécurisé. Les prochains mois diront si ces accusations relèvent d’une guerre de communication ou d’un risque réel d’ingérence.










































