Par Juste MBANGO
Bangui 27 novembre 2025—(Ndjoni Sango):Lors d’une conférence de presse tenue à Accra dans le cadre des commémorations du 80ᵉ anniversaire du 5ᵉ Congrès panafricain, un message résolument tourné vers l’avenir du continent a été lancé. Le leader du Mouvement Panafricain pour une Afrique Libre, Gutenberg Socrate Taramboe, représentant la République centrafricaine, y a présenté un discours programmatique mettant en lumière les défis contemporains et les orientations nécessaires pour le développement du continent.
S’adressant directement aux dirigeants africains, Taramboe a averti que l’Afrique ne pouvait plus se permettre de s’affaiblir de l’intérieur. Il a dénoncé une tendance préoccupante où certains responsables politiques contribueraient à maintenir la dépendance de leurs pays vis-à-vis d’influences extérieures. À titre d’exemples, il a cité les hommes politiques centrafricains Dondra et Dologuélé, accusés de compromettre, selon lui, la souveraineté africaine.
Le leader panafricaniste a insisté sur la nécessité de repenser profondément la gouvernance sur le continent. Il a affirmé qu’une Afrique forte ne saurait être construite par des dirigeants partagés entre les intérêts nationaux et les pressions étrangères. Pour Taramboe, le panafricanisme n’est pas une posture passagère mais un engagement conscient, fondé sur la défense inconditionnelle de la souveraineté africaine.
Une large partie de son intervention a été consacrée à l’unité autour des dirigeants jugés véritablement fidèles aux intérêts du continent. Le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a été cité comme exemple de leadership constant et principiel, capable — selon Taramboe, de résister aux influences extérieures et d’incarner une vision panafricaine authentique.
La conférence s’est conclue sur un appel pressant : la renaissance africaine ne pourra advenir que par l’unité, la souveraineté et le courage de ses dirigeants. Taramboe a exhorté les nations africaines à bâtir un avenir fondé sur la dignité, la stabilité et une vision autonome de développement, sans dépendre du regard ou de l’approbation d’acteurs extérieurs.
Ce discours s’inscrit comme un moment marquant du dialogue panafricain contemporain et souligne l’urgence accrue d’une solidarité renouvelée et d’une autonomie renforcée des peuples africains.
