Par Mamadou NGAINAM
Bangui 16 décembre 2025—(Ndjoni Sango): La cérémonie de signature du Code de bonne conduite électorale, organisée le 12 décembre 2025 à Bangui, a marqué une étape importante dans le processus électoral en cours. Toutefois, cet événement a également mis en lumière une fracture politique notable du fait de refus d’Anicet Georges Dologuélé et d’Henri-Marie Dondra de signer le document, contrairement aux autres candidats à l’élection présidentielle.
Alors que le Code engage les signataires à mener une campagne responsable, pacifique et respectueuse des règles démocratiques, l’absence de ces deux figures de l’opposition a suscité de nombreuses interrogations au sein de la classe politique, de la société civile et de l’opinion publique.
Pour plusieurs observateurs, ce choix traduit une volonté de se soustraire à un cadre consensuel, pourtant élaboré avec la participation d’acteurs politiques, religieux et de la société civile. Le Code de bonne conduite impose notamment le rejet des discours de haine, de la manipulation de l’opinion, des provocations et de toute tentative de déstabilisation du processus électoral.
Le refus de signature est ainsi perçu par certains analystes comme un signal préoccupant, laissant craindre une stratégie politique reposant davantage sur la contestation systématique et la remise en cause des institutions que sur un débat démocratique de fond.
Des voix s’élèvent pour dénoncer ce qu’elles considèrent comme une tentative de marginalisation volontaire des règles communes, au profit d’une campagne qui pourrait être marquée par la désinformation, les accusations non étayées et la manipulation de l’opinion publique.
« Lorsqu’un candidat refuse de s’engager publiquement à respecter les règles du jeu démocratique, cela pose un problème de confiance », estime un acteur de la société civile, rappelant que le Code n’est pas une contrainte juridique, mais un engagement moral et politique devant la nation.
À l’inverse, les autres candidats à la présidentielle, dont le Président sortant Faustin Archange Touadéra, ont apposé leur signature sur le document, réaffirmant leur volonté de privilégier une campagne apaisée, fondée sur le respect mutuel et le recours aux voies légales en cas de litige.
Ce contraste renforce, aux yeux de certains observateurs, l’isolement politique de Dologuélé et Dondra dans un contexte où la population aspire majoritairement à la stabilité, à la paix et à la transparence électorale.
À quelques jours du scrutin du 28 décembre 2025, le respect des règles communes demeure un enjeu central pour la crédibilité du processus électoral. La pression s’accentue désormais sur les candidats non signataires, appelés par plusieurs acteurs à clarifier leur position et à rassurer l’opinion sur leurs intentions.
Dans un contexte national sensible, marqué par une histoire électorale parfois conflictuelle, la capacité des acteurs politiques à s’inscrire dans une démarche responsable pourrait peser lourd dans le jugement des électeurs.






































