Par Jeolidon Tcheckoé
Bangui 17 décembre 2025 – (Ndjoni Sango): À l’approche de l’élection présidentielle du 28 décembre 2025, le ministre conseiller en communication à la Présidence de la République, Jules Ndjawé, a vivement critiqué les stratégies politiques du candidat Anicet Georges Dologuélé. Ces déclarations ont été faites le 16 décembre, lors d’une conférence tenue à l’hôtel Ledger Plaza à Bangui.
Au cœur de ses propos, Jules Ndjawé a dénoncé ce qu’il qualifie d’attaques sans fondement contre Huguette Yolande Ndindy, accusée de corruption par le camp Dologuélé sans, selon lui, la moindre preuve tangible.
Le ministre conseiller estime que ces accusations relèvent d’une campagne de discrédit ciblée, visant à fragiliser une personnalité qu’il présente comme une actrice clé de la protection du processus démocratique.
Selon Jules Ndjawé, Huguette Yolande Ndindy a joué un rôle déterminant lors des élections de 2015-2016, en déjouant des tentatives de fraude attribuées au camp de l’opposition.
«Ces attaques visent à neutraliser un obstacle majeur à toute manipulation électorale future », a-t-il affirmé, qualifiant Mme Ndindy de “protectrice de la démocratie”, aujourd’hui victime d’une stratégie de déstabilisation politique.
Le ministre conseiller a également pointé du doigt ce qu’il considère comme une incohérence politique de la part d’Anicet Georges Dologuélé. Tout en ayant officiellement déposé sa candidature à la présidentielle, ce dernier réclame simultanément un report du scrutin, une posture que Jules Ndjawé juge paradoxale et de nature à jeter le trouble dans l’opinion publique.
La demande de report des élections, officiellement motivée par des préoccupations sécuritaires, est perçue par le ministre comme une tentative d’obstruction du processus démocratique, ravivant, selon lui, de mauvais souvenirs liés à la crise post-électorale de 2020.
Enfin, Jules Ndjawé a mis en cause la crédibilité politique d’Anicet Georges Dologuélé, évoquant sa faible présence sur le terrain électoral et des alliances jugées ambiguës, notamment avec le Parti d’Unité National (PUN) et ses liens passés avec l’ancien président François Bozizé.
Le ministre conseiller en communication à la Présidence a appelé l’ensemble des acteurs politiques à faire preuve de transparence, de cohérence et de responsabilité, estimant que seule une telle posture permettra de préserver la stabilité politique et la crédibilité du processus électoral en République centrafricaine.
