Les Centrafricains doivent connaitre leur illustre visiteur le Pape François qui sera dans leur pays à Bangui, du 29 au 30 novembre 2015. Sa biographie, son parcours et sa personnalité demeurent un intérêt pour ceux qui ne l’ont pas encore connu. Cette question a été, le samedi dernier, au centre d’une conférence ouverte organisée par les Pères Jésuites au Centre catholique universitaire (CCU) à Bangui.
La conférence a réuni des dizaines de personnes venues de tous les coins de la ville de Bangui et les volontaires de la paix au Centre catholique universitaire (CCU). Co-animée par le Directeur du CCU Médard Barwendé Sané et le Père Samedi, cette conférence est axée sur la biographie et bibliographie du Saint-Père qu’attendent les Centrafricains avec ferveur. Elu Pape le 13 mars 2013, à l’âge de 70 ans, le Pape le 17 décembre 1936 à Buenos Aires, en Argentine. Il est né d’une famille venue de l’Italie. De son vrai nom, le Pape François s’appelle Jorge Mario BERGOGLIO.
Avant son élection au siège apostolique de Rome comme successeur de Pierre et Vicaire de Jésus Christ, Jorge Mario BERGOGLIO était l’Archevêque métropolitaine de Buenos Aires, en Argentine. Le premier Pape sorti du continent d’Amérique est un missionnaire Jésuite. Il a une particularité qui fait de lui un pasteur de proximité, ai des pauvres. Il est marqué et imprégné de la spiritualité de Saint François d’Assise, son saint patron pontifical.
Après avoir obtenu son diplôme de technicien en chimie, le Pape choisi le chemin de sacerdoce et entre au noviciat de la compagnie de Jésus le 11 mars 1958. Il fut envoyé au Chili pour parfaire ses études de lettres. De retour en Argentine en 1963, il obtient une maitrise en philosophie. De 1967 à 1970, admis en théologie, il sort avec une maitrise, et il fut ordonné prêtre le 13 décembre 1969. Il a été envoyé en Espagne en 1970, pour poursuivre ses études et le 22 avril 1972, le père Jorge Mario professe ses vœux perpétuels.
De retour en Argentine, il est nommé maitre des novices. Une responsabilité de courte durée car il était élu provincial des Jésuites d’Argentine le 31 juillet 1973 pour six ans. Ensuite, le Pape revient dans l’enseignement comme professeur et recteur jusqu’en mars 1986, date à laquelle il se rend en Allemagne pour parfaire sa thèse de doctorat. Revenu en Argentine, ses supérieurs lui confient une paroisse dans la ville de Cordoba. Et c’est là que le Cardinal archevêque de Buenos Aires, Monseigneur Antonio Quarracino le sollicite comme proche collaborateur. Il sera nommé évêque auxiliaire de Buenos Aires, le 20 mai 1992, le Pape Jean-Paul II, et le 17 juin, il reçoit l’ordination épiscopale. Cinq ans plus tard, le 03 juin 1997, il est promu archevêque coadjuteur de Buenos Aires et neuf mois plus tard, à la mort du cardinal, il lui succède le 28 février 1998, comme archevêque et primat d’Argentine. Trois ans plus tard, il est créé cardinal par le Pape Jean- Paul II.
Elu Pape par le collège des cardinaux électeurs, le successeur de Benoit XVI n’est pas un inconnu. On savait déjà que son nom avait beaucoup circulé lors du dernier conclave, qui a conduit à l’élection du Pape Benoit XVI. C’est pourquoi à l’ouverture du conclave ayant vu la désignation du Pape François, l’un des cardinaux s’exclamait en ces termes : « le choix de Dieu est déjà fait ». Tous savaient que Jorge Mario BERGOGLIO faisait partie des favoris et pouvait l’emporter facilement face à un certain cardinal italien, SCOLA, pourtant donné quasiment gagnant.
Le nouveau Pape prend le nom de François, faisant de lui, un Jésuite franciscain, comme saint Ignace de Loyola, le fondateur de la compagne de Jésus, qui admirait très profondément saint François d’Assise.
Quel rôle joue le Pape ?
Le Pape est le pasteur de toute l’Eglise. Il est le garant de la transmission du message du Christ et de l’unité de l’Eglise. Son rôle pastoral est universel. Un Pape religieux à la tête de l’Eglise universelle, c’est tout un symbole et message. Le choix d’un missionnaire jésuite à la tête de l’Eglise universelle laisse à espérer que ce mode de vie prenne un nouvel essor. Le choix du Pape François est aussi un signe fort : pauvreté, simplicité, ascétisme, sainteté. Le Pape François est un peu comme l’animateur d’une chorale, qui ne chante pas à la place de tout le monde, mais qui permet à chacun de bien chanter sa partition. Il ne s’occupe pas seulement des catholiques qui sont en Rome, mais il veille aussi sur tous les autres à travers le monde. Il réunit parfois autour de lui tous les autres évêques pour réfléchir ensemble, cela s’appelle un concile. Ets souvent, il écrit des grandes lettres à ses frères évêques. Ces lettres sont appelées les encycliques.
Les différentes appellations du Pape
Plusieurs titres lui sont attribués : Pape, Souverain Pontife, Vicaire du Christ, Evêque de Rome, Saint-Père, Successeur du Prince des Apôtres, Primat d’Italie, Souverain de l’Etat de la Cité du Vatican, Serviteur des serviteurs de Dieu, Pasteur de l’Eglise universelle, Sa Sainteté, et l’Archevêque métropolitain de la province romaine.
Eric NGABA