« Bienvenue en terre centrafricaine au Pape » c’est sur ce mot de bienvenue le Docteur Timoléon Baikoua, Candidat indépendant à la présidentielle de fin 2015 au 31 janvier 2016, lance un appel au peuple centrafricain. En prélude à l’arrivée du Pape à Bangui ce dimanche le candidat, interpelle le peuple centrafricain à ne pas faire de cette visite papale un passage extraordinaire mais plutôt une occasion d’aller vers la paix et le développement pour l’avenir du pays. Il l’a dit au cours d’un point de presse consacrée à la visite du Pape qu’il a animé, samedi 28 novembre 2015, à son domicile à Bangui.
La visite du Souverain pontife en République centrafricaine, prévue du 29 au 30 novembre 2015, c’est aussi la préoccupation de tous. La population, les religieux, les autorités de la transition, ainsi que les leaders politiques, tout le monde s’active, dans un bon esprit, pour que cette visite papale ne soit pas une ultime occasion perdue. De part et d’autres, les Centrafricains se préparent à accueillir le Saint-Père à Bangui. A cet effet, le candidat Timoléon Baikoua exhorte les Centrafricains de ne voir cette visite comme une solution à la crise dans le pays mais plutôt, comme une contribution qui leur permet de trouver une solution de sortie de crise à travers les messages que le Pape va adresser. Car pour lui, le Pape vient avec une contribution et que c’est au peuple centrafricain de trouver une solution à la crise qui a ravagé le pays depuis plusieurs années accumulées.
«Dans 24 heures, le Pape foulera le sol de la République centrafricaine pour communier avec notre peuple après les tristes conflits fratricides qui ont endeuillé notre pays depuis bientôt trois ans. Pour nous en sortir, nous devons tout mettre en œuvre pour recouvrer la paix et la stabilité. Nous devons cultiver les deux valeurs cardinales du christianisme que le Souverain pontife viendra nous rappeler » a déclaré Timoléon Baikoua, candidat indépendant à la présidentielle.
Pour lui, les Centrafricains doivent cultiver l’amour de son prochain à travers la paix, la réconciliation et la miséricorde pour aller résolument vers la paix et le développement de la République centrafricaine qui n’attendent qu’eux. Car le pays le pays a beaucoup souffert et qu’il est temps, selon le candidat, pour que les Centrafricains prennent en main leur destin. Il a attiré l’attention des Centrafricains sur l’importance de cette visite papale. C’est avec beaucoup l’optimisme que le candidat Timoléon Baikoua voit cette visite du Souverain pontife. Il en appelle le peuple à une mobilisation pour la réconciliation et la cohésion sociale entre les communautés.
« Centrafricains, écoutons le message du Pape, mais attention. Le Pape ne sera que porteur de ces importants messages destinés à désarmer nos cœurs et nos esprits. C’est à nous Centrafricains de trouver la solution à notre crise à travers la visite du Saint-Père qui n’est qu’une contribution. Le plus important reviendra au peuple centrafricain qui doit, toutes affaires cessantes, s’engage résolument pour la paix, la réconciliation et le développement économique et social de notre cher et beau pays », a-t-il souligné.
Le Docteur Timoléon Baikoua n’a pas loupé de jeter un regard critique sur ce qu’il cible comme les causes de la souffrance du peuple centrafricain. Pour lui la République centrafricaine s’est distinguée depuis plusieurs années par le manque de vision de l’élite intellectuelle, politique et économique. Entre autres, la mauvaise gouvernance, la mauvaise gestion des ressources par les dirigeants politiques, les injustices multiformes qui ont remplacé d’après lui, la promotion d’espace de liberté, de démocratie et de développement ont conduit le peuple centrafricain au drame. L’aggravation de la misère et de la pauvreté qui constituent les pires facteurs d’incubation des extrémismes et des rebellions.
« Ces maux et lacunes sont les véritables causes profondes du drame actuel du peuple centrafricain. Pour nous en sortir, nous devons cultiver l’amour du prochain à travers la paix, la réconciliation et la miséricorde », a martelé Timoléon Baikoua.
Il refuge de considérer la dimension confessionnelle apparente de cette crise comme étant la véritable cause de cette furie meurtrière qui a subitement envouté le peuple centrafricain. Selon le candidat indépendant, le peuple centrafricain a vécu selon le principe des identités convergentes et intégrées, depuis plus d’un siècle, qu’elles soient tribales, ethniques, régionales, raciales ou moins encore confessionnelles.
Evoquant la politique qui est de redonner l’espoir au peuple centrafricain, il s’agit selon lui d’une politique à l’endroit de la jeunesse au bord du désespoir, et en perte de repères. Il s’agit également pour lui, de redonner l’espoir aux fonctionnaires et agents de l’État qui, sans moyens mais avec dévouement donnent ce qui leur reste en énergie pour faire fonctionner l’administration. Cela vise aussi les retraités qui, ont tout donné à une République qui semble ne plus le leur reconnaitre aujourd´hui ; les Opérateurs économiques, selon ses propres termes, victimes des crises politiques et des options de politique-économiques, hasardeuses et réductrices ; les populations rurales, qui ont perdu tout espoir à la République, et dont la jeunesse est régulièrement abusée par les incubateurs de rebellions.
Cette vision politique c’est aussi une vision qui consiste, d’après le candidat Baikoua, à redonner l’espoir aux partenaires au développement qui, après avoir assisté à la destruction par les Centrafricains eux-mêmes de leurs biens attendent de voir rependre en main la reconstruction du pays, aux ex combattants désarmés et démobilisés des groupes politique-militaires, prêts à s’impliquer dans de vrais projets de développement socio-économiques. Sa vision politique consiste la question des forces de défenses et de sécurité très bien formées au cours de ces 20 dernières années d’après lui, mais qui ont été successivement piégés puis humiliés par les hommes politiques qui ne leur ont jamais fait confiance, ni donné les moyens de leur mission.
Eric NGABA