Par Erick NGABA
Bangui 13 mai 2018 (Ndjoni Sango): Les performances économiques de la République Centrafricaine (RCA) restent bonnes malgré la détérioration et la volatilité de l’environnement sécuritaire et la hausse des cours du pétrole, indique un communiqué du FMI. La croissance économique est estimée à 4,3 % en 2017, et projetée à 5 % à en moyen terme. Il s’agit des données fournies à la suite d’un accord conclu entre les services du FMI avec le ministre des finances et du budget, Henri-Marie Dondra, sur la 4ème revue du programme triennal appuyé par la facilité élargie de crédit.
Une équipe du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par Samir Jahjah, a finalisé du 4 au 11 mai 2018 à Paris les discussions dans le cadre de la quatrième revue du programme appuyé par un accord au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) avec le gouvernement centrafricain.
Ces discutions ont été entamées à Washington, durant les réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale. Au terme de la mission, l’équipe du FMI a rendu publique sa déclaration.
« Les performances économiques de la République Centrafricaine (RCA) restent bonnes malgré la détérioration et la volatilité de l’environnement sécuritaire et la hausse des cours du pétrole. La croissance économique est estimée à 4,3 % en 2017, soutenue par une bonne performance des secteurs forestiers et du BTP. Elle est projetée à 5 pour cent en moyenne sur le moyen terme ».
Par ailleurs, en 2017, l’inflation a été contenue à 4,1 % et devrait baisser progressivement, selon le communiqué de l’équipe du FMI.
Dans sa déclaration à la presse à son retour de Paris, le ministre centrafricain des finances, se dit satisfait du programme conclu avec le FMI témoignant un travail abattu par le gouvernement pour le relèvement économique du pays.
« La croissance économique de notre pays est toujours au rendez-vous. C’est depuis l’indépendance que nous avons franchi aujourd’hui le cap de 4%. Lorsqu’aujourd’hui, on passe ce cap, je crois qu’il y a de l’espoir. Cette 4ème revue s’est bien conclue dont le rapport sera présenté au Conseil d’administration du FMI le 27 juin prochaine à Washington » a expliqué le ministre des Finances Henri-Marie Dondra.
L’environnement sécuritaire et la croissance économique
L’équipe du FMI a estimé dans son communiqué final que le retour à la paix et la mise en œuvre accélérée du programme de développement sont essentiels pour une reprise économique durable et une réduction de la pauvreté. Car, au regard de ce qui se passe dans le pays, l’environnement sécuritaire, étant critique, pourraient jouer négativement sur les perspectives de l’optimisation des recettes.
A cet effet, le ministre Dondra attire l’attention de ces concitoyens sur les dangers que peuvent constituer les violences armées dans le pays. Car, il
« J’interpelle nous-mêmes, Centrafricains, sur ce qui se passe. Il ne faudrait pas du tout que nos problèmes et ceux qui sont contre la paix ne viennent pas perturber l’avancée dans laquelle nous sommes aujourd’hui et les objectifs que nous nous sommes fixés en matière de recettes pour 2018 ».
À partir de ses conclusions préliminaires, la mission du FMI encourage les autorités centrafricaines à accélérer la mise en œuvre des réformes visant à augmenter la mobilisation des recettes intérieures, améliorer l’efficacité des dépenses et renforcer la transparence et la gouvernance.
C’est depuis deux ans, à l’avènement au pouvoir des autorités issues des urnes que le FMI entame ce programme appuyé par la Facilité Elargie de Crédit (FEC) qui est en sa 4ème revue.
L’auteur de l’article :
Erick NGABA est ressortissant du Département des Sciences de l’Information et de la Communication à l’Université de Bangui où il a obtenu sa licence professionnelle en Journalisme. Free-lance, il est le Directeur de Publication et Webmaster de ce site d’informations. Courrier : doctarngaba@gmail.com , +236 72614325