Par Mamadou NGAÎNAM
Bangui 11 juin 2018 (Ndjoni Sango) : leaders communautaires ont reçu, le 8 juin 2018, leur attestation initiée par l’ONG Afrique Secours et Assistance (ASA) en partenaire avec le Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés (UNHCR). Ceci après 4 jours de formation sur la cohésion sociale, les violences basées sur le genre (VBG) et la réorganisation communautaire, organisée du 5 au 8 juin à Bangui.
« Historicité de la Centrafrique de l’indépendance à nos jours», c’est sous ce thème que ces leaders locaux renforcent leur leadership. La République centrafricaine qui a connu des durs moments de crise, a besoin des leaders locaux dynamiques à promouvoir la cohésion sociale dans leurs communautés.
Le conflit militaro-politique éclaté en 2013 a ébranlé les liens de la cohésion et le vivre ensemble entre les différentes communautés de la République Centrafricaine. Les communautés centrafricaines ayant cohabité pacifiquement, se méfient aujourd’hui des unes et des autres du fait de l’instrumentalisation de la nature du conflit.
Le séminaire de formation organisé par l’ONG ASA permet d’inculquer aux leaders communautaires, l’intérêt de la cohésion et du vivre ensemble dans la société et sociale, sans lesquels le développement de la RCA n’est pas possible.
D’après Evelyne Adom, coordonnatrice pays de l’ONG Afrique Secours et Assistance, ce renforcement des capacités vise à amener les communautés à un changement de mentalité et à une prédisposition plus favorable vis-à-vis de la notion de cohésion sociale afin d’aboutir à la création d’un contexte propice au retour des déplacés internes et réfugiés centrafricains encore en exil.
En prenant la parole, le représentant pays de l’UNHCR a indiqué que la cohésion sociale est le resserrement des liens de solidarité entre les membres d’une communauté pour une vie harmonieuse et de meilleures interactions dans leurs relations sociales.
«Sans la cohésion sociale, il est difficile que les déplacés internes et les réfugiés centrafricains encore en exil retournent dans leurs foyers ou leur lieu de résidence habituelle s’ils n’ont aucune garantie d’être acceptés par leurs compatriotes qui s’y trouvent», a fait savoir Pierre Atchom, représentant pays de l’UNHCR,
Ce séminaire qui dure 4 jours a mobilisé plus 40 participants venus de certaines localités de la Centrafrique, notamment Yaloké, Bossembélé, Lambi, N’Djoh, Boali, Damara, Kpabara et Vangué. L’ONG ASA et UNHCR veulent à travers ce séminaire jeter les bases de la cohésion sociale et du vivre ensemble au sein des communautés par la gestion pacifique des conflits.