Exploitation de diamant centrafricain, désormais un délai de sept jours pour les exportations

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Léopold Mboli Fatran, ministre des mines et de la géologie@Erick Ngaba

Léopold Mboli Fatran, ministre des mines et de la géologie@Erick Ngaba

Par Erick NGABA
Bangui 10 juillet 2018-Ndjoni Sango: Le processus de d’exportation de diamant centrafricain sur le marché mondial connaît des avancées significatives. Le Processus de Kimberley vient d’assouplir le processus d’exportation qui entre temps prend de lenteur décourageant les acteurs miniers centrafricains. La République centrafricaine a désormais un délai de 7 jours pour exporter ses diamants, c’est ce qu’a indiqué le ministre centrafricain des mines et de la géologie, Léopold Mboli Fatran, au cours d’un point de presse tenu le vendredi dernier à Bangui.
La République centrafricaine à travers le ministre des mines et de la géologie et le Secrétaire permanent du Processus de Kimberley, a participé à la réunion d’intersession du Processus de Kimberley qui s’est tenue le 18 au 22 juin 2018 à Anvers en Belgique.
Cette intersession a permis au représentant de la République centrafricaine de faire des plaidoyers auprès partenaires sur le cadre opérationnel de diamant centrafricain et le mécanisme difficile des exportations sur le marché mondial.
L’occasion pour le membre du gouvernement centrafricain de présenter le Conseiller spécial du Chef de l’Etat centrafricain, Peter Moice qui est un ancien Président Directeur Général de la bourse de Dubaï. La délégation centrafricaine à cette session a été assistée par ce conseiller qui a permis de poser des problèmes réels du secteur de diamant centrafricain aux partenaires du Processus de Kimberley.

« Cette session d’Anvers a été très importante pour nous. Premièrement, parce que cela nous a permis de présenter non seulement le Conseiller spécial du Chef de l’Etat qui est un ancien de la bourse de diamant et qui a mis en valeur la bourse de diamant de Doubaï, mais qui a accepté d’accompagner la République centrafricaine pour régler un certain nombre de problèmes afin de faire la promotion de diamant centrafricain à travers le monde. Nous avons donc présenté la situation actuelle de notre exportation, nous avons sollicité l’amélioration du cadre opérationnel pour la reprise des zones d’exportations de diamants bruts de la République centrafricaine » a expliqué le ministre des mines et de la géologie, Léopold Mboli Fatran.

Suite au plaidoyer de la délégation centrafricaine, le Monitoring Team, l’équipe qui s’occupe de l’exportation de diamant a accepté que le délai du traitement du dossier d’exportation de diamant centrafricain soit ramené désormais à sept (7) jours.

« C’est la première satisfaction que nous avons eue qui était de ramener à sept jours le délai de nos exportations. Nous avons sollicité qu’une mission d’experts vienne en République centrafricaine pour faire l’audite du secteur pour nous permettre d’être dorénavant en parfaite ligne droite dans ce que le comité national de suivi nous demande. Nous avons aussi proposé que neuf (9) zones prioritaires dans 11 de l’ouest soient validées. Cette opération va continuer, et les experts viendront valider», a ajouté le ministre des mines.

Une chute vertigineuse de l’exportation de diamant centrafricain sur le marché mondial
La lourdeur du traitement du dossier d’exportation de diamants, 6 mois auparavant, a entrainé aujourd’hui, une baisse considérable d’exportation de diamant de Centrafrique.

« Nous avons de sérieux problèmes parce qu’il y a une chute aujourd’hui dans notre exportation. L’année dernière, nous avons fait 61000 carats de diamants. Aujourd’hui, nous constatons que le premier semestre de l’année, nous n’avons que 1837 carats. Ce qui est une baisse considérable. C’est une préoccupation majeure » a déploré le membre du gouvernement.

D’après le ministre Léopold Mboli Fatran, cette contreperformance s’explique par la lourdeur du processus de validation d’exportation. Ce qui a fait décourager la plupart des bureaux d’achat qui ont commencé à fermer leurs portes en province. A travers le rabaissement du délai de traitement de dossier d’exportation à 7 jours, le gouvernement cherche à booster la production et le taux d’exportation de diamant.

« Nous avons déjà informé les acteurs de diamants après notre retour de cette session. La plus grosse société qui exporte aujourd’hui c’est le SOCIAM. C’est le fait que SODIAM ait fermé son bureau qui a beaucoup affecté. Beaucoup de société nous ont dit qu’elles ont déjà commencé à vouloir se réinstaller en province pour activer donc leurs centres secondaires. Et aussi, avec mon collègue des finances, nous sommes en train de travailler sur la question le rapatriement des fonds. Cela peut redonner confiance aux différentes banques de la place », a renchérit le ministre des mines.

Au cours de l’intersession, le ministre des mines a informé avoir abordé avec les partenaires la réforme du Processus de Kimberley. D’après lui, la RCA a adhéré à la proposition de création d’un secrétariat permanant du Processus de Kimberley de pouvoir suivre les pays comme la République centrafricaine qui est aujourd’hui sous sanction. Le pays a aussi adhéré à la régularisation de la commercialisation des diamants synthétiques pour les pays qui produisent le diamant de manière artisanale.
Depuis 2015, la République centrafricaine a été autorisée par le Processus de Kimberley à reprendre ses exportations après deux années de suspension, dans un cadre opérationnel stricte et contrôlé par une équipe d’experts commis à cet effet.

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