Par Mamandou NGAÎNAM
Bangui 22 novembre 2018—Ndjoni Sango: La cathédrale Sacré-Cœur de la ville d’Alindao a subi une attaque terroriste. Suite à l’attaque des rebelles de l’ex-Seleka, un camp des déplacés était entièrement brûlé. Les personnes déplacées qui se trouvaient dans ce camp n’ont pas pu s’enfuir de cet enfer brûlant.
Au moins quarante personnes sont mortes, certaines sources parlent d’une soixantaine de victimes. Même des prêtres ont été touchés par cette terrible attaque. Le père Blaise Mada, Vicaire Général du diocèse d’Alindao, est mort suite à cette attaque terroriste. Un autre prêtre est porté disparu.
Le représentant de l’archevêché de Bangui, Père Célestin Ngoumbango, de la paroisse de Mingalaa, précisé dans une interview aux « Nouvelles du Vatican » qu’il y avait des pays qui menaient la RCA au conflit sur des bases religieuses afin de la diviser en parties, même si parler de la guerre religieuse dans le pays est injuste.
Mais qui bien voudrait diviser le pays où les familles musulmanes peuvent bien vivre côte-à-côte avec celles chrétiennes et leurs enfants jouer dans la même rue ?
C’est donc l’attaque sur le camp de réfugiés qui peut en dire plus. Aujourd’hui, la République Centrafricaine déplore ses enfants morts lors de l’attaque.
Mais qui est coupable de ce massacre ?
Bien sûr, ce sont des rebelles qui ont attaqué ces personnes civiles ayant déjà perdu leurs maisons.
D’ailleurs, selon certaines versions, il y avait un Français parmi ces rebelles. On ne sait pas s’il était un soldat ordinaire ou un commandant. Il est clair pourtant que ce sont les anciens colonisateurs de l’Afrique centrale, les Français qui ont profité de cette attaque.
A vous de juger. Le jour même, le Conseil de sécurité de l’ONU a accordé à la Minusca la prorogation d’un mois de son mandat (la résolution 2446 de 2018), permettant de garder sur le territoire centrafricain plusieurs milliers de ses « soldats-pacificateurs ».
Quelles sont les raisons pour lesquelles la Minusca veut tellement rester en RCA ?
Depuis 2014, les actions de la Minusca n’ont aboutissent à rien. Ses soldats ont peur de quitter leurs bases et même garder les barrages. Leurs convois n’atteignent pas les villages et les cargaisons tombent entre les mains des rebelles. Le seul but de la présence de la Minusca en RCA est de créer une allusion que l’ONU et la France se soucient du destin des Centrafricains. C’est pour cela que les casques bleus ne sont pas venus au secours sur le camp d’Alindao, c’est pour cela qu’ils ont laissé mourir les prêtres et les déplacés.
La France qui a longtemps bloqué le développement du peuple centrafricain, n’a fait que modifier ses méthodes d’influence. Les fouets et les fers d’esclaves sont remplacés par de petits cadeaux qu’ils appellent « l’aide humanitaire » attribuée pour acheter la fidélité de la population.
Ils forment des combattants « manuels » et les arment pour que, dans la peur, la population se tourne toujours vers la Minusca, mais qui ne aide pas cette population de toute manière. Le massacre d’Alindao en est la preuve.
Tout le peuple centrafricain est libre et sera libre. Les étrangers peuvent être des amis, mais ils ne seront plus les maîtres du peuple centrafricain. Il ne le gouvernera plus jamais.
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