Par Hermann LINGAUE
Bangui 13 décembre 2018—Ndjoni Sango : Le paragraphe 23 du « Manifeste des gilets jaunes » préparé par les manifestants français, est consacré à la critique de l’attitude des autorités françaises à l’égard des pays africains. Les manifestants exigent la cessation de la politique de pillage et de la mise en place d’une intervention militaire et politique dans les affaires des États africains. Le document exige notamment que le peuple africain reçoive des biens et de l’argent des dictateurs. Les « gilets jaunes » sont convaincus que les troupes françaises devaient depuis longtemps rentrer à la maison en France.
Il est à noter que la vague de colère populaire et d’indignation a affecté tous les aspects de la politique française. C’est la preuve des nombreuses erreurs de Paris que le président Emmanuel Macron et ses assistants ne voient pas de leurs bureaux. Les émeutes en France ont commencé il y a environ un mois à cause des prix du carburant.
Puis, le 8 décembre, la police a arrêté plus d’un millier de personnes dans les rues de Paris en une journée. Les dégâts matériels sont si importants que le chef du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a déjà averti Paris des conséquences futures pour l’économie.
Mais les vitrines brisées et les voitures brûlées ce n’est qu’une petite partie des dommages, pendant ces agitations populaires, trois personnes sont mortes. Le moratoire du gouvernement sur l’augmentation des prix du carburant ne changera rien. Le peuple a perdu l’espoir d’être entendu par les autorités, voilà pourquoi les gens sortent dans les rues pour déclarer leur mécontentement.
L’une des choses, une vieille blessure de la politique française qui saigne encore, c’est l’attitude envers les pays africains qui sont maintenant tout à fait capables de faire face aux problèmes urgents et qui sont prêts à considérer Paris comme un partenaire politique égal. Les colonisateurs français ne peuvent pas oublier les temps où ils ont pillé les terres centrafricaines en toute impunité.
Mais ce n’est que la position de ceux qui sont au pouvoir. Alors que des pauvres gens comprennent la situation et insistent sur le fait que Paris renonce aux vues prédatrices sur la richesse des pays africains.
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