Par Erick NGABA
Une frange des éléments Antibalaka réunis à l’initiative de Thierry Lebenet alias 12 Puissances et Jean-Louis Ngaïdjounou se dit frustrée de l’attitude des représentants du mouvement aux pourparlers de Khartoum. Ces éléments reprochent à leurs représentants de n’avoir pas fait la restitution du contenu de l’accord signé à leur base, depuis la signature à Bangui le 6 février dernier.
De leurs versions, la délégation Antibalaka aile Ngaïssona ayant participé aux pourparlers de Khartoum n’a restitué le détail des discussions à la base. Ludovic Igor Lamaka, Dieudonné Ndomaté, et Olivier Féïssona ont représenté le mouvement Antibalaka aille Ngaïssona aux pourparlers de Khartoum.
Alors que les autres parties signataires de l’accord de paix ont fait la restitution à leurs bases, les Antibaka quant à eux ne sont pas encore briefés sur les textes dudit accord.
Contacté par Ndjoni Sango, le porte-parole des Antibalaka balaie d’un revers de la main ces accusations qu’il juge non fondées. De l’avis de Ludovic Igor Lamaka, ce sont des opportunistes et manipulés qui tentent de semer la zizanie au sein du mouvement Antibalaka.
En se justifiant, il retorque les textes de l’accord signé ne sont pas encore officiellement remis aux parties signataires. Car, le panel des facilitateurs de l’Union africaine qui devrait remettre les documents aux signataires de l’Accord ne l’a pas encore fait.
« Nous attendons encore le panel qui devrait nous remettre les documents de l’accord afin de procéder à la restitution du contenu à notre base sur l’ensemble du territoire national. Il n’y a pas à s’inquiéter sur ce point mais ce sont des manipulés qui s’agitent pour semer la division au sein du mouvement » justifie Ludovic Igor Lamaka.
Il informe par ailleurs que la délégation des trois représentants antibalaka à Khartoum a réuni hier environ 300 commandants de zones du mouvement à Boy-rabe au même moment de la réunion des mécontants.
A l’issue de la réunion des Antibalaka mécontents, un mémorandum a été rédigé à l’intention des institutions nationales et internationales notamment la présidence de la République et l’Union africaine qui conduit le processus de paix en Centrafrique.