Par Hermann LINGANGUE
Bangui 18 mars 2019–(Ndjoni Sango): Sur le fond du mécontentement des groupes armés en RCA, l’Union Africaine a décidé d’initier une rencontre aujourd’hui le 18 mars à Addis Ababa pour assoir, une nouvelle fois, les signataires de l’Accord de Khartoum a la table des négociations.
Le principal sujet des échanges serra la formation d’un gouvernement inclusif. Le fait est qu’après la diffusion de la liste des membres par le premier ministre de la RCA Firmin Ngrébada, certains représentants des groupes armés ont exprimé leur mécontentement, car leurs membres n’étaient pas inclus dans la liste. Ces gens doivent comprendre que le gouvernement ne peut être formé en un jour et cela n’est que la version provisoire.
Mais, si la participation du gouvernement de la RCA, de l’opposition et de l’UA est absolument normale, la participation de la tête de la MINUSCA semble douteuse. Entre autres, le porte-parole la mission onusienne, Vladimir Monteiro vient de déclarer qu’à la rencontre a Addis Ababa, le nouveau chef de la MINUSCA, Mankeur Ndiaye va représenter l’ONU.
Le chef de la MINUSCA envisage d’avoir des échanges personnels avec le président de la commission Moussa Faki Mahamat et avec le commissaire de l’UA, Smail Chergui. Apparemment l’expérience des dernières années ne leur a rien appris, et la MINUSCA veut encore une fois échanger avec les intermédiaires, et non avec les participants du dialogue.
Avant la conclusion de l’accord de Khartoum, nombreuses tentatives d’amener la paix entre les parties en conflit étaient déjà entreprises. Mais le problème principal était que les organisations internationales le discutaient entre eux, et non avec le gouvernement de la RCA ou l’opposition, qui étaient dans l’ombre d’un soleil. Normalement ça devait être le contraire, de l’avis des observateurs.
Effectivement, l’ONU et la MINUSCA essayent encore une fois d’être capitaine. Mais cela n’est pas du tout correcte. A quoi va aboutir la rencontre d’Addis Ababa reste un mystère jusqu’à ce qu’on sache les résultats. Mais on espère que le gouvernement de la RCA et les représentants des groupes armés auront la possibilité de se prononcer, comme ça a était à Khartoum, sans interventions.
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