Par Keren Taitai
26/03/2019 – www.ndjonisango.com – A Bangui, plusieurs responsables et chefs des groupes armés ont été nommés ministres et promus aux postes de responsabilité à la primature et à la présidence. C’était dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de paix de Khartoum. Ces vagues de nominations ont créé des polémiques. Pour les uns et les autres, les chefs rebelles et leurs représentants n’ont pas leur place dans les administrations mais plutôt en prison car ils ont fait trop du mal au peuple centrafricain. Sur ce, le ministre conseillé à la présidence, Fidèle Gouandjika, connu au nom de Chuégué tente comme d’habitude d’essuyer les coups sur facebook au nom de la présidence.
La République Centrafricaine est entrain de connaitre un siècle imaginaire de son histoire. Les autorités de ce pays cessent de nous surprendre. Dans son live du 25 mars sur facebook, le conseiller à la présidence en charge des organisations nationales, Fidèle Gouandjika a promis à plusieurs jeunes diplômés de la diaspora des places au sein des administrations, primature et même Présidence.
« J’avais fait des tournées en Roumanie, dans l’Europe et dans plusieurs pays. Je suis à Paris et bientôt je vais rentrer à Bangui. A mon arrivé à Paris, plusieurs personnes se plains par rapport à la nomination de plusieurs représentants et chefs rebelles à la primature et Présidence. C’est juste les premiers décrets, il y’a encore des décrets à venir », annonce t-il dans l’introduction de son live.
Il a abordé le sujet de signature de paix de Khartoum. Selon lui, « il était question du respect des textes de cet accord que le gouvernement procède à ces vagues de nomination, et c’est pour le bien du pays », avant d’ajouter que… « Je suis le doyen des présidents en Centrafrique et même des ministres, je connais tout ce qui se passe dans ce pays. Avant les nominations au poste de ministre et conseiller, les présidents me consultent d’abord ».
Des questions fusent de partout : Qu’est-ce qu’il a fait pour ce pays étant doyen et consultant des chefs de l’état ? Est-il le porte-parole du gouvernement et/ou responsable de communication de la présidence ?
Suite à des commentaires pointus et pertinents, notre ministre conseiller spécial à la présidence essaie de rassurer « Vous qui criez sur les réseaux sociaux, j’ai votre dossier, je vous connais de A à Z. Calmez vous, le décret n’est pas encore fini. Ce décret, c’est juste pour les conseillers militaires, c’est au respect des textes d’accords de Khartoum…Maintenant vous les jeunes que je vous ai donné mon mail et vous m’avez envoyé vos CV, ne vous inquiétez pas, c’est entre la main du président ».
On se demande s’il n’y a plus de test d’entrée à la fonction publique ? Pourquoi poursuivre les études si on peut envoyer son curriculum vitae (CV) en privé à un conseiller à la présidence afin de décrocher un boulot ? La présidence est-elle une entreprise privée ?
On peut lire ceci sur la page facebook de Fidèle Gouandjika : « Mon adresse e-mail pour vos CV dans l’espoir de décrocher un poste politique dans la très haute administration centrafricaine : fidelgoua@yahoo.fr »
Les autorités de ce pays ne cessent de nous étonner…
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