Par Mamadou NGAÏNAM
Bangui 12 avril 2019—(Ndjoni Sango) : Se soumettant aux revendications de la population, le Président soudanais Omar El Béchir a finalement démissionné jeudi 11 avril 2019, du pouvoir qu’il occupait depuis près de 30 ans. Cette situation fait réagir certaines personnes opposées au régime de Bangui et à la présence russe, souhaitant que cela va mettre fin à l’engagement de la Russie à appuyer le gouvernement soudanais et centrafricain notamment à l’accord de Khartoum pour la paix en Centrafrique.
Au lendemain de la démission de Béchir, il y a un climat de réjouissance qui se propage partout proclamant la fin de la présence russe au Soudan et en Centrafrique. Certains opposants au changement pensent que l’accord de paix de Khartoum signé le 6 février 2019 entre le gouvernement centrafricain et les 14 groupes armés a pris un coup dur. Pour les détracteurs de la Russie et du pouvoir de Touadera, la chute de Béchir est égale à la fin de l’appui russe en Afrique.
Or, la Russie dans sa vision, est d’appuyer les Etats africains à développer leurs armés, leurs technologies, l’électricité et leurs ressources naturelles volées par les occidentaux depuis l’époque de la colonisation. Car, les hommes passent et les Etats demeurent. Et c’est la continuité de l’Etat qui va permettre de garder ou d’améliorer les liens entre les Etats. De surcroît, la Russie, le Soudan et la Centrafrique sont liés par des traités.
Les Africains voient en Russie un partenaire gagnant-gagnant dans le respect des peuples souverains. Car, la Russie ne se comporte pas en pillard de ressources naturelles des Africains comme le font certains pays colonisateurs.
La chute de Président Omar El-Bechir jeudi passé ne signifie pas la fin de l’invasion russe en Afrique. Encore moins, cela n’a rien n’avoir avec l’Accords de paix issu des pourparlers de Khartoum. Parce que cet accord est soutenu par l’ensemble de la communauté internationale, à savoir l’Union Africaine, les Nations Unies, l’Union Européenne et les pays voisins de la sous-région de l’Afrique centrale y compris le Soudan.
Il n’y a rien à inventer sur cette situation au Soudan pour tromper le peuple centrafricain qui a tant souffert et que grâce aux divers soutiens de la communauté internationale, aujourd’hui les centrafricains commencent à revivre la quiétude. C’est dire que l’idée de transposer la crise soudanaise en Centrafrique est de nature à jeter de l’huile sur le feu pour la Centrafrique qui est encore fragile.
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