Le monde chrétien, et particulièrement africain, nous a habitués à de bien drôles d’histoires, voire insolites. Hé bien pour ne pas déroger à la règle, nous vous relayons cette fois, un témoignage pour le moins ironique mais fâcheusement triste à la fois, rapporté par le site lolakayacongo. Il faut dire, au passage, que la prolifération des églises de réveil n’a rien arrangé à cette situation.
Direction Pointe Noire, au Congo. Plus particulièrement à l’église du Chemin de la Vérité dans le quartier de Vindulu ou disons plutôt en dehors de l’église du Chemin de la Vérité. Car c’est bien hors de l’assemblée que le protagoniste du jour a été radicalement expulsé. Une église qui expulse, assez surprenant, n’est-ce pas ? Reste à savoir le pourquoi.
Alors que l’assemblée entière se trouvait en plein jeûne d’une semaine, décrété par le pasteur Mathieu Kiyumbula, berger originaire de la République démocratique du Congo, elle a été mise au courant d’une nouvelle assez irritante. Le thème de ce jeûne à sec était : “Demandons à Dieu de nous inculquer la vérité, et de nous apporter de la richesse spirituelle et matérielle”. Tout allait bien, jusqu’au troisième jour.
Sûrement en service ou pas, une âme de l’église, qui s’avère être également un officier de la gendarmerie congolaise, est tombée par surprise sur le pasteur et son épouse, en pleine dégustation d’un délicieux repas dans un restaurant situé bien loin des radars de l’église. Au menu, le couple pastoral se délectait d’un bouillon de porc-pic accompagné d’un manioc tout en se rafraîchissant d’une bière fraîche !
Quelle fut la surprise de l’officier ! Sous le choc, celui-ci choisit d’immortaliser la découverte en photos. Plus tard, il convoqua une assemblée de quelques responsables. Et là, largua le scoop. En furie, les fidèles ne perdirent un instant et se mirent à “bastonner” sévèrement le serviteur de Dieu, sous la direction de l’officier, révolté.
Pour eux, il est clair que le berger n’ait en aucun cas montré l’exemple digne d’un évêque. Soit irréprochable, ni arrogant, ni colère, ni adonné au vin, ni violent, ni porté à un gain déshonnête[Tite 1: 7] Mais pour autant, cela justifie-t-il cette extrême réaction? Qui, il est vrai nous laisse croire qu’il s’agirait peut-être d’une énième frasque de l’homme de Dieu. La goutte qui fit déborder le vase, spéculons-nous.
Il ne faut pas non plus oublier la réputation non glorieuse dont jouissent les pasteurs congolais, spécialement de Kinshasa, en règle générale. Une réputation malheureusement reliée à l’escroquerie et au mensonge, au regard de nombreux fruits déplorables manifestés. Sans négliger les vives tensions encore palpables entre les deux Congo. Que d’ingrédients néfastes.
La finalité fut tout de même drastique pour le pasteur et son épouse, qui après une détention provisoire à la gendarmerie de Mpita, ont été expulsés vers la RDC, par la frontière de Mfouati. Un aller sans retour et sans escale.
Quelle fâcheuse histoire qui nous rappelle, néanmoins, que personne n’est à l’abri de la colère des croyants.
En effet « Jésus dit à ses disciples: Il est impossible qu’il n’arrive pas des scandales, mais malheur à celui par qui ils arrivent ! Il vaudrait mieux pour lui qu’on mît à son cou une pierre de moulin et qu’on le jetât dans la mer, que s’il scandalisait un de ces petits » [Luc 17 v. 1-2].
Source: kebanacamera.com