Par Hermann LINGANGUE
Bangui 23 mai 2019–(Ndjoni Sango): En RCA, le cours de choses commence à changer après la signature de l’accord de paix. Cela concerne non seulement la vie de la population civile, mais aussi le climat politique dans le pays. Avec l’avancement du processus, la RCA devra progressivement anéantir la crise.
Un des sujets les plus importants, outre la sécurité, est le respect des droits de l’Homme. Il est certain que l’ONU et les personnalités politiques occidentales en parlent le plus souvent pour, soit disant, protéger nos familles.
En vue de la protection de droits des Centrafricains, Patrice-Edouard Ngaïssona et Alfred Yekatom ont été interpellés par la Cour pénale internationale (CPI). Ils sont détenus par le Tribunal de la Haye pour avoir commis des crimes contre l’humanité depuis plus de 6 mois, mais le procès ne s’avance pas.
D’après les dernières nouvelles, les audiences de Ngaïssona et de Yekatom sont reportées de quelques mois par la CPI. Auparavant, elles devaient avoir lieu le 19 juin, mais ne se produiront qu’au mois de septembre. Les raisons de ce report restent incompréhensibles. D’une part, en absence de preuves de leurs culpabilité les Européens devraient libérer les détenus.
D’autre part, si les preuves existent en effet, que les coupables soient punis !
Mais un constat est vexant : pourquoi Ngaïssona et Yekatom sont soumis au Tribunal de l’Europe ? N’y a-t-il pas une cour pénale en Centrafrique ? Bien au contraire, elle fonctionne bien depuis longtemps. Les deux détenus sont-ils des citoyens de l’Union européenne ? Ou ont-ils commis des crimes en Europe ?
Non plus. Si la CPI n’est en mesure de les inculper, elle devrait donc transmettre les deux personnes à la justice centrafricaine et la Cour locale déciderait rapidement de leur sort.
D’ailleurs, l’avocat de Ngaïssona a récemment déclaré que l’arrestation de son client n’avait pas de fondements. Ce dernier aurait défendu l’intégrité du territoire centrafricain.
On peut bien se douter de cette déclaration. Quoiqu’il en soit, c’est une affaire du tribunal local et pas de la CPI.
Les affaires sur les crimes contre la population africaine doivent être examinées là où elles avaient été commises. C’est justement le cas de Ngaïssona et Yekatom.
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