Par Mamadou NGAINAM
Bangui 8 juillet 2019— (Ndjoni Sango): Le retour à la stabilité est bien visible dans certaines zones de la République Centrafricaine qui connait des durs moments de violence armée depuis 2013, même si d’autres zones présentent encore des spectres de l’insécurité chronique. L’axe reliant la capitale Bangui et Bambari dans la préfecture de la Ouaka, au centre du pays, jadis sous le joug des groupes armés qui rançonnent et entravent la libre circulation, est désormais sous contrôle des forces de défense et de sécurité intérieure.
Dès la première vue, le corridor Bangui-Bambari est désormais praticable. Tout le trajet en latérite après la ville de Sibut, est en pleine réhabilitation dont les travaux effectués par l’entreprise « La Semence BPT », sont en phase de finition.
L’axe retrouve aujourd’hui la quiétude après plusieurs années d’insécurité. La présence des Forces de défense et de sécurité intérieure dont les éléments des FACA, de la gendarmerie et de la police a permis la libre circulation des biens et des personnes. Les commerçants exercent librement les activités pendant que les habitants des localités jalonnant le corridor vaquent librement à leurs occupations.
Arriver sur des barrières légales, on aperçoit des policiers, des gendarmes et des soldats FACA qui contrôlent le mouvement de la population. Si bien que, de Bangui à Bambari, aucun groupe armé n’apparaît sur la voie.
Les usagers de cet axe se réjouissent de la présence des services de l’Etat ayant permis le retour de la paix dans cette partie du pays. ils souhaitent voir ce cas particulier dans d’autres localités encore sous contrôle des groupes armés.
Ce retour au calme peut s’expliquer par l’accord de paix signé le 6 février 2019 à Bangui entre le gouvernement et les leaders des 14 groupes armés, demandant à ces derniers de libérer les localités sous leurs occupations, de démanteler les barrières illégales et de mettre fin aux violences contre les civiles.
L’on peut dire que les groupes armés commencent à respecter leurs engagements pris dans l’accord de Khartoum, engagements selon lesquels l’autorité de l’Etat doit se déployer partout à l’intérieur du pays.
La ville de Bambari aujourd’hui devient aujourd’hui l’exemple des villes ayant subi les affres des conflits armés en Centrafrique. Dans le plan de Relèvement et de la Consolidation de la Paix en Centrafrique (RCPCA), la ville de Bambari a été choisie par le gouvernement comme ville pilote des projets de développement local.
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