Par Erick NGABA
Bangui octobre 2019— (Ndjoni Sango) : Les parlementaires centrafricains menacent de boycotter la présentation du projet de loi des finances 2020. La présentation du projet par le ministre des finances et du budget, Henri-Marie Dondra, prévue ce lundi n’a pas pu avoir lieu, du fait d’une attitude jugée irresponsable des députés de la nation qui ont exigé du gouvernement le versement de 140 millions de FCFA devant leur permettre de vulgariser l’accord de paix dans leurs localités respectives.
Ça ressemble à un boycott, la réaction des députés ce matin à l’hémicycle de l’Assemblée nationale centrafricaine. Comme prévu aujourd’hui, le ministre des finances et du budget devait présenter le projet de loi du budget 2020.
A la surprise de plus d’un, ils revendiquent le versement de 140 millions de Francs CFA dont chacun bénéficie d’un montant de 1.000.000 FCFA. Ils brondissent cette menace comme préalable au débat sur le projet de loi des finances de l’année prochaine.
En effet, les parlements ont demandé au gouvernement un fonds pour la vulgarisation dans leurs circonscriptions, de l’accord de paix signé le 6 février 2019 à Bangui entre le président Touadera et les groupes armés. Une préoccupation que le gouvernement a prise en compte. Le trésor public a entamé le processus de décaissement de ce fond, selon certaines sources proches du dossier.
Mais subitement, ils ont revendiqué ce fond au moment où le ministre des finances devrait soumettre le projet de loi des finances à leur appréciation. Alors qu’ils ont déjà reçu leurs indemnités et d’autres avantages, les parlementaires privilégient leurs intérêts personnels que l’intérêt de la nation.
Pour l’heure, une négociation est entamé les parlementaires et le ministre des finances, Henri Marie Dondra, qui a instruit les services de Trésor public sur le décaissement de la somme exigée par les élues.
C’est une situation que notre rédaction cherche à contacter les cadres de la commission finances à l’Assemblée nationale pour des précisions.