Par Ulrich MAMENLEYA
Bangui 7 octobre 2019— (Ndjoni Sango) : En visite en République Centrafricaine du 1er au 4 octobre, les membres du comité des sanctions des Nations-unis ont rencontré les acteurs nationaux et internationaux en vue d’échanger sur la mise en œuvre et le suivi du régime des sanctions sur la Centrafrique. Un pas positif vers la levée totale de l’embargo en Centrafrique. Ce qui, d’ailleurs, est le souhait de tout le peuple centrafricain qui ne cesse de réclamer son armée dont l’embargo joue négativement sur l’opérationnalisation.
Cette visite de travail de 4 jours a pour but de recueillir les informations de première main sur l’application effective des sanctions imposées par les résolutions du conseil de sécurité des Nations-Unies, principalement l’embargo sur les armes à la destination de la RCA ;
L’Ambassadeur, Léon Houadja Kacou Adoum, président du comité des sanctions 2127 pour la Centrafrique, accompagné d’une délégation d’états membres, précise les enjeux de leur mission.
« Cette visite a pour but de rencontrer les autorités centrafricaines, pour voir ensemble avec elles comment nous mutualisons nos efforts en fusionnant nos énergies, nous pouvons aller de l’avant voire sur la voie de sortie de crise. Notre échange avec les autorités va se focaliser sur la mise en œuvre et le suivi du régime des sanctions sur la RCA », a-t-il annoncé.
Albert Yaloké Mokpem, ministre Conseiller, Porte-parole de la Présidence, quant à lui fait les points sur de cette mission qui selon permettra d’évaluer les critères de probable levée totale de l’embargo sur les armes.
« Les membres du comité des sanctions des Nations-Unies ont évoqué avec le Président de la République et le Premier ministre les critères qu’ils ont posés pour imposer l’embargo à la destination de la RCA c’est-à-dire un stockage qui répond au norme internationale des armes, la traçabilité et l’identification de nos soldats avec leurs matricules. Ils vont aussi vérifier la qualité de la formation de nos forces de défense par l’EUTM et les instructeurs russes. Je me réjouis de cette mission pour en quelques jours de l’assouplissement de l’embargo, les membres du comité des sanctions ont décidé de venir évaluer afin d’établir un rapport», a déclaré Albert Yaloké Mokpem, porte-parole de la Présidence.
Il aura une revue des sanctions, après le rapport du Secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres, et évidemment celui du Patron de la Mission Multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation en Centrafrique.
L’embargo sur les armes en direction de la République Centrafricaine a été imposé au lendemain de la prise de pouvoir en force de la coalition ex-Séléka le 24 mars 2013 par le biais de la résolution 2127.
Plusieurs autres résolutions ont été également imposées par le Conseil de sécurité et prorogées depuis le mois de février jusqu’au 31 janvier 2020 en dépit de quelques assouplissements notamment celui intervenu le 21 septembre dernier à savoir la résolution 2488.
Par ailleurs, la Fédération de la Russie a pesé de tout poids diplomatique pour obtenir un assouplissement de sanctions ayant permis la livraison d’armes au gouvernement en 2018 et en 2019.