Par Hermann DOUMBA
Bangui 11 octobre 2019—(Ndjoni Sango) : L’Union Africaine a été créée le 25 mai 1963 et avait pour but la décolonisation totale de l’Afrique. L’Union Africaine, dénommée à l’époque Organisation de l’unité africaine était créé en Ethiopie, à Addis-Abeba.
C’était à cette période si qu’étaient lancés les processus de la décolonisation de l’Afrique. Lesprincipauxcolonisateurs étant à l’époque l’Angleterre (18 colonies), la France (16), le Portugal et la Belgique.
L’année 1994 est considéré comme la fin de la décolonisation, avec l’arrivée au pouvoir de Nelson Mandela en Afrique du Sud, après avoir passé 27 ans en prison.
D’ici l’objectif de l’UA est devenu le développement économique de le l’Afrique, mais la tâche était loin d’être facile, car la population du continent Africain était pauvre et manquait d’éducation ainsi que de moyens technologiques. Le plaidoyer principal de cette idée de développement est devenu le leadeur de la Lybie, Mouammar Kadhafi.
L’efficacité et les actions du leadeur Lybanien étaient remarquables, ce qui n’a pas pu ne pas faire peur au pays de l’occident qui, malgré avoir accepté l’indépendance des pays africains, continuaient et continue de répandre son influence sur le continent.
L’Organisation de l’unité africaine a cessé ses fonctions en 2002, étant devenu l’Union Africaine. En 2006 les Etats Unis ont nommé leur ambassadeur auprès de l’UA, Cindy Courville. C’était la première fois qu’un poste à l’Union Africaine était accordé à un ambassadeur d’un pays non africain. Les changements se sont rapidement fait sentir.
Peu après le début de ses initiatives, M. Kadhafi était déclaré par la France et par les Etats Unis un dictateur qu’ils faillait mettre hors d’état de nuire. Ayant conduit des opérations militaires dans la Lybie, la France et les Etats Unis ont pu l’éliminer en 2011, ayant causé l’instabilité dans la région qui règne jusqu’aujourd’hui.
Depuis les choses ont changé pour le pire : l’instabilité grandit sur le continent, notamment dans le nord, le « BokoHaram » est apparu, accompagné par l’insécurité dans la région voisine, le moyen orient.
Donc une question qu’on se pose, est-ce que l’UA reste désormais une organisation indépendante qui protège les intérêts des pays africains, ou est-elle devenu un outil de l’occident pour instaurer leurs intérêts ?
Prenons l’exemple de la RCA. L’UA était chargé du processus de paix qui devait se dérouler en Afrique Centrale. Pourtant, le processus était au point mort pour 2 ans, aucune rencontre a eu lieu jusqu’au février dernier.
Et pourquoi l’UA, l’ONU et d’autres se sont subitement agités fin 2018 début 2019 ? Parce que ils ont vu la grandissante influence de la Russie, qui a pu mettre les choses en marche depuis sa coopération avec la RCA.
Donc, pour ne pas perdre leur influence, l’occident a décidé de prendre part au processus et d’organiser, subitement, des pourparlers qui n’aurait, d’ailleurs, pas pu avoir lieu sans la participation de la Russie, qui a pu organiser le déplacement des leadeurs des groupes politico-militaires et a pu les mettre en confiance.
Mais on n’est pas là pour parler de la Russie, on est là pour analyser nos problèmes.
Entre autre, des sources déclarent que l’UA a mis des barres dans les roues lors des pourparlers eux-mêmes, par exemple le fait que le document final n’a été publié nulle part, ce qui a aussi créé des tensions.
A la tête des pourparlers était le commissaire de la paix et de sécurité de l’UA, M. Smail Chergui. La personne qui devait initier les pourparlers il y a encore 2 ans, la personne qui était contre la publication du contenu de l’accord de paix, et la personne qui visite, désormais, souvent la RCA pour nous dire que l’accord de paix est la seule solution.
Mais qu’elle est son apport à cette paix ? Est-ce qu’il poursuit vraiment l’objectif qu’il déclare ou il est là pour protéger les intérêts de l’occident ? Pourquoi il s’est mis à visiter la RCA que dernièrement et non pendant les années de la crise ? Ce qui se passe, c’est que lui et certaines organisations essaye de sauter sur le train déjà en marche, pour ne pas être en retard au point final, là ou serra distribué le pouvoir.
Nous n’avons pas les réponses exactes aux questions si dessus, mais une chose est sûr, il faut être prudent par rapport aux actions de certaines personnes qui déclare vouloir la paix, mais peuvent, en réalité, poursuivre d’autres causes. sed0 \lsdp