RCA: 7 ans après la journée internationale de la jeune fille

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Les-jeunes-filles-du-lycée-de-Miskine-durant-la-célébration-de-la-journée-des-martyrs-en janvier 2016 à Bangui @crédit photo Erick Ngaba

Par Christelle ADRISSE

les filles : une force libre et inarrêtable » c’est le thème retenue cette année pour commémorer cette journée du 11 octobre, qui est réservée aux jeunes filles du monde entier. La journée a été établie en 2012 par l’Assemblée Générale des Nations Unies dont l’objectif est de promouvoir l’autonomisation des filles et l’exercice de leurs droits fondamentaux, mais les jeunes filles Centrafricaines restent néanmoins aux oubliettes.
Les jeunes filles du lycée de Miskine lors de la célébration de la journée des Martyrs en janvier 2016 à Bangui@photo Erick Ngaba

Bangui 13 octobre 2019—( DJONI SANGO) : « les filles : une force libre et inarrêtable » c’est le thème retenue cette année pour commémorer cette journée du 11 octobre, qui est réservée aux jeunes filles du monde entier. La journée a été établie en 2012 par l’Assemblée Générale des Nations Unies dont l’objectif est de promouvoir l’autonomisation des filles et l’exercice de leurs droits fondamentaux, mais les jeunes filles Centrafricaines restent néanmoins aux oubliettes.

En RCA, il existe une inégalité entre les garçons et les filles. Certains parents continuent même de nos jours à privilégier un garçon contrairement à une fille, ce qui fait que l’éducation d’une fille ou encore son autonomisation reste à désirer. Les jeunes filles du lycée de Miskine durant la célébration de la journée des martyrs en janvier 2016 à Bangui@ photo Erick Ngaba

Plusieurs jeunes filles au lieu d’être à l’école sont la plus part du temps dans les marchés ou dans le travail domestique pour subvenir à leur besoins, d’autres encore se lancent dans la prostitution.

Tantôt orpheline ou encore délaissée par leurs parents, ces jeunes filles s’entrainent sur ces terrains glissant pour survivre, comme le cas de marina âgée de 15 ans vendeuse d’orange,

« J’ai commencé à vendre a l’âge de 7 ans, je suis l’ainée de ma famille et je n’ai jamais été à l’école. Le commerce était notre seule source de revenue. On s’échangeait au marché avec mère pour garder mes cadets, ce qui fait que je ne pouvais pas être à l’école comme les autres enfants de mon âge » a-t-elle expliquée.

Une triste réalité qui pourtant bat son plein en RCA. Parfois elles sont inscrites à l’école mais faute de  moyen, les filles abandonnent brusquement le banc de l’école. Comme Clara qui, malgré qu’elle ait atteint la classe de 4ème, a jeté l’éponge à la dernière minute.

« Je faisais partie des meilleures de ma classe, arrivée en classe de CE2 j’ai perdue ma mère ensuite mon père en classe de 5em c’était au tour de mon père. Je n’avais plus de moyens financier pour poursuivre les études. Aujourd’hui j’ai24 ans et mère au foyer de 2 enfants » à t-elle rétorquée.

Il faut noter que la pauvreté est l’un des facteurs majeurs qui engraine cette situation en RCA, le cas de la capital est nettement mieux que celui dans les villes de province du pays.

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