Par Fiacre SALABE
Bangui 17 Octobre 2019— (Ndjoni Sango): au cours d’un sit-in jeudi matin à Bangui, Le Syndicat autonome des travailleurs de la télécommunication (SYNATEL) réclame du gouvernement centrafricain le versement total de leurs arriérées de salaire qui s’élèvent à plus de 58 mois déjà. Le personnel mécontent de la Socatel exige aussi du gouvernement la validation de plus de 2444809275 FCFA de leur session de créance non prise en compte jusqu’alors.
Depuis plusieurs années déjà, la situation de la société centrafricaine de télécommunication (SOCATEL) ne fait qu’aller de mal en pire. La vétusté des matériels de ladite société qui ne favorise pas la disponibilité de la ligne fixe ces derniers temps, mettant en mal le fonctionnement des activités de l’administration quasiment en général.
Les mécontents de la Socatel ont mis en avant le droit à l’éducation de leurs enfants à l’heure où les portes des classes sont déjà ouvertes. Ils ont aussi pointé du doigt, la responsabilité du gouvernement pour ces retards de salaire qu’ils ont enregistrés.
« Plus de huit mois de retard de salaire c’est trop pour les travailleurs comme ceux de la Socatel qui sont des responsables, avec toute une famille à prendre en charge. Je pense que l’Etat a des moyens pour pouvoir résoudre ce problème car nous avons des enfants qui ont besoin d’aller à l’école, y compris leur santé», a expliqué le SGA du SYNATEL Jean Martial Ndara.
En marge de cette grogne du personnel de la Socatel pour les retards de leur salaire, ils ont également exigé au gouvernement le versement des frais d’utilisation de la ligne fixe par l’administration publique, qui n’est rien d’autre que leur session de créance qui s’élève à plus de 2444809275 de FCFA.
« La Socatel dispose aujourd’hui plus de 2444809275 de FCFA de sa session de créance sur le gouvernement que nous demandons aussi la validation. Cette somme pourrait nous aider à faire face à nombre des problèmes qui minent le bon fonctionnement de la Socatel actuellement», a ajouté Jean Martial Ndara.
Tout porte à croire que le gouvernement dans sa politique du désenclavement numérique du pays envisagée à travers le lancement du projet à fibre optique la semaine dernière à Berberati, se doit de tout faire pour restructurer la Socatel qui semble disparaître sur l’échiquier des sociétés d’Etat centrafricain.
Est-ce le processus de la privatisation de la Socatel envisagé par le gouvernement avec certains partenaires qui empêcherait le gouvernement à pencher sur la question de la résurrection de ladite société ?