Par Ulrich MAMENLEYA
Bangui 29 octobre 2019—(Ndjoni-Sango) : Depuis quelques semaines, la sous-préfecture de Bambouti dans le Haut-Mbomou est assiégée par les éléments armés de l’UPC de Ali Darass, prétextant d’aller vulgariser l’accord de paix signé le 6 février dernier entre le gouvernement et les groupes armés. Mais selon une autorité locale, l’incursion de l’UPC dans la ville Bambouti fait suite à la découverte de deux gisements d’or.
Ce n’est pas un secret de polichinelle, les diamants et ors sont les deux choses précieuses permettant aux groupes armés de se ravitailler en armes et à l’achat des mercenaires étrangers, le cas du Sud-est de la Centrafrique sous contrôle du chef de guerre Ali Darass, qui exploite illégalement les ressources naturelles notamment diamants et ors.
Malgré que l’accord interdit aux groupes armés de quitter les périmètres où ils occupaient une fois la signature dudit accord mais hélas, certains groupes armés dont l’UPC continuent de violer constamment les dispositions ou les principes prescrits dans ce document en projetant ses éléments dans certaines zones.
C’est le cas de la ville de Bambouti où plusieurs sources concordantes évoquent les raisons de l’envahissement par des hommes armés jusqu’aux dents assimilés à l’UPC, afin de prendre le contrôle de deux sites miniers récemment découverts par la population de ladite ville.
Une irruption qui a provoqué le déplacement massif des habitants dont certains ont fui pour se réfugier dans les champs, et les autres se dirigent dans la ville d’Obo Chef-lieu du Haut-Mbomou.
Une des raisons concerne, la transhumance des bœufs par la ville de Bambouti qui est une source financière des groupes armés qui escortent régulièrement les troupeaux pour se faire payer par les bergers.
Signalons que Ali Darass vient de nommer un nouveau sous-préfet de la sous-préfecture de Bambouti. Une décision décriée par l’ancien sous-préfet qui appelle les autorités compétentes à prendre leur responsabilité.
Cette décision intervient après que le gouvernement et la MINUSCA ont dénoncé l’attitude du leader de l’UPC qui continue de violer l’accord de paix en occupant certaines zones hors de sa juridiction. Mais quelle serait la réaction du gouvernement, les garants et les facilitateurs pour ce nouveau cas de violation grave d’Ali Darass qui nargue la paisible population de Bambouti qui ne sait pas finalement à quel saint se vouer pour avoir une paix définitive.