Par Ulrich MAMELENYA
Bangui 4 décembre 2019—(Ndjoni Sango): Les travaux de la 6èmesession du comité exécutif de suivi de la mise en œuvre de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation du 6 février 2019, étaient tenus ce mardi 3 décembre à Bangui sous l’égide du premier ministre, Firmin Ngrébada. Coprésidé par le gouvernement et l’Union Africaine ; et composé des parties au présent accord, des garants, facilitateurs et des forces vives centrafricaines, tous se sont retrouvés pour évaluer les avancées enregistrées et aussi de réfléchir sur la modalité des sanctions prévues dans l’article 35 dudit accord.
Conformément à l’Article 30 de l’Accord Politique pour Paix et la Réconciliation en RCA (APPR) concernant la mise en place d’un comité exécutif de suivi (CES), les groupes signataires et garants se sont retrouvés pour évaluer les avancées enregistrées après la signature de ce document le 6 février 2019 à Bangui. Cela a permis de déterminer les orientations stratégiques de la mise en œuvre de l’accord de paix.
Les travaux de la 6ème session ont été marqués par plusieurs questions inscrites à l’ordre du jour, entre autres l’état de la mise en œuvre de l’Accord particulièrement le niveau d’exécution des recommandations issues de la 5ème session du CES;l’état des violations de l’Accord ;le régime des sanctions prévues à l’article 35 de l’Accord.
Au terme de cette 6ème réunion, des recommandations ont été adoptées sur chacune de ces questions dont la graduation des sanctions contre les groupes armés qui continuent de violer cet accord.
« A l’issue de cette 6ème réunion, plusieurs questions ont été évoquées dont la plus importante concerne les sanctions ou les mesures répressives contre les groupes armés qui ne respectent leur engagement. Je suis absent de la réunion mais j’ai entendu dire qu’ils vont définir les sanctions selon l’échelle de violation », a chuchoté un membre d’un groupe armé que Ndjoni Sango a contacté.
Au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la Minusca ce mercredi 4 décembre, Vladimir Monteiro, porte-parole de la mission, a salué l’importance de cette réunion ayant permis de prévoir des sanctions contre les groupes armés qui tentent de violer l’accord.
« Une réunion extrêmement importante avec la question des sanctions contre les auteurs de la violation étaient mis sur la table avec des propositions concrètes », a confirmé la porte-parole de la mission Onusienne en Centrafrique.
Les garants (UA) et la CEAC sortiront un communiqué conjoint dans les jours à venir pour éclairer la lanterne du public centrafricain sur les mesures coercitives qui ont été décidées lors de cette 6ème session du comité exécutif de suivi de la mise en œuvre de l’APPR.
Et sur le terrain, certains groupes armés signataires continuent de violer cet accord sous la barbe des garants, des facilitateurs et le gouvernement.