Par Fiacre SALABE
Bangui 7 février 2020—(Ndjoni Sango) : Un an après la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine (APPR-RCA), l’heure est au bilan. Selon les responsables du FPRC et du mouvement des ex-antibalaka, lors d’un point de presse conjoint tenu le 6 février dernier, le bilan de la mise en œuvre de l’APPR-RCA est mitigé en termes des engagements, en pointant du doigt, la responsabilité du gouvernement, des garants et facilitateurs dudit accord.
Pour le mouvement des ex-antibalaka la mise en œuvre de l’accord de paix souffre d’une bonne exécution en termes des engagements du gouvernement.
La question de la mise en place des unités spéciales mixte de sécurité (USMS), qui tarde à se mettre sur pied, faute d’une démarche de tortue dont le gouvernement a envisagée.
« Depuis Karthoum, nous nous sommes engagés ensemble avec le gouvernement de mettre en place les unités spéciales mixtes de sécurité (USMS) dans un délais franc de 6 mois. Mais jusque-là, rien n’est encore effectif. Tout évolue à pas de tortue», a déclaré Ludovic Igor Lamaka du mouvement des ex-antibalaka.
Le porte-parole des ex-antibalaka a, par ailleurs pointé du doigt, certains groupes armés signataires de l’accord, notamment l’UPC d’Ali Ndarassa, qui continue de commettre des exactions contre les paisibles populations à l’intérieur du pays.
il a aussi souligné le problème de déficit de la communication sur la vulgarisation et l’appropriation de cet accord. Le représentant du FPRC, Aboubakar Sidik, a appelé à la libération des éléments de son mouvement qui croupissent dans les prisons à Bangui, y compris le coordonnateur du mouvement des ex-antibalaka, Patrice Edouard Nagaïssona présentement à la CPI.
« Nous demandons au gouvernement la libération de certains prisonniers politiques qui traînent encore derrière les barreaux jusque-là, sans être un procès tenu pour que leur sort soit fixé. » A indiqué le Porte-parole du FPRC Aboubakar Sidik.
S’agissant du démantèlement des barrières illégales, le FPRC affirme être l’un des rares groupes armés respectueux de ses engagements de l’accord de Karthoum, à vouloir démanteler les barrières érigées dans sa zone de juridiction, au lendemain de la signature de l’APPR-RCA le 6 février 2019.
Il est à noter que même si quelques avancées sont enregistrées dans la mise en œuvre globale de cet accord de paix signé entre le gouvernement et les groupes armés, mais plusieurs défis sont à relever, engageant la responsabilité des parties signataires, ainsi que des garants et facilitateurs.
Ces défis se situent sans doute sur tous les pans du développement notamment, la sécurité sur l’ensemble du territoire centrafricain avant la tenue des prochaines élections, l’éducation, la santé, la relance des activités agropastorales pour l’émergence des zones rurales, entre autres.