Par Marly PALA
Bangui 18 avril 2020—(Ndjoni Sango): Le Conseil National de la Jeunesse Centrafricaine appelle la classe politique à la retenue et propose des mesures à prendre pour éviter la propagation de la maladie à Coronavirus. Cet appel a été lancé ce jeudi, 16 avril lors d’une déclaration, faite par la présidente dudit conseil en son siège à Bangui.
Ces derniers temps, la République Centrafricaine, fait face à des agissements de la classe politique. Alors que les échéances électorales groupées se pointent déjà à l’horizon. Et pour s’inscrire dans la logique de relèvement d’intérêt général, le CNJCA, plateforme faîtière de toutes les organisations de la jeunesse a tenu une assemblée générale extraordinaire, en vue de prendre position face à ces agissements politiques.
En dépit de ces considérations subjectives, la Centrafrique reste et demeure une et indivisible ; et les intérêts du peuple en général et ceux de la jeunesse en particulier doivent être relayés au premier plan, d’après Pamela Audrey Derom, présidente du Conseil National de la Jeunesse Centrafricaine, qui lance un appel au gouvernement, à l’opposition et aux groupes armés en ces termes.
» Nous demandons au gouvernement de veiller au strict respect de la norme mère c’est-à-dire la Constitution, de créer un cadre de concertation et d’échange inclusif avec les forces vives de la nation ; d’impliquer effectivement la jeunesse dans la prise des décisions ; à l’opposition, d’arrêter toute incitation à la haine et à la violence, de cesser toute manœuvre manipulatoire de nature à diviser la jeunesse centrafricaine ; et aux groupes armés, d’enterrer la hache de guerre, tout en respectant la dignité humaine et de respecter scrupuleusement les engagements, contenus dans l’APPR », a-t-elle demandé.
En ce qui concerne le fléau de la maladie à Coronavirus, elle fait des propositions.
« Le gouvernement intensifie des émissions éducatives à la radio, afin de rafraîchir la mémoire des élèves et étudiants, de promouvoir la sensibilisation et communication de proximité, de manière proactive et concertée auprès de la population sur l’ensemble du territoire, et de réduire les taxes et valeurs ajoutées sur les prix des produits et consommables sans exception », a-t-elle conclu.
Cet appel, faut-il le signaler, vient suite aux agissements de la classe politique et certaines branches de la société civile, réclamant d’une part, le glissement du calendrier électoral et d’autre part, une transition du pouvoir public.