Par Marly PALA
Bangui 30 avril 2020— (Ndjoni Sango) : Renaissance de Centrafrique demande la restauration de l’autorité de l’Etat dans le Bamingui Bangoran, à travers le redéploiement des forces de défense et de sécurité et aussi des autorités administratives. Cet avis a été lancé par Abdoulaye Hissène, leader dudit mouvement, après trois jours d’échanges avec le gouvernement et les garants facilitateurs de l’accord de paix du 6 février 2019.
Après les crises militaro-politiques qui ont secoué et fragilisé la Centrafrique pendant au moins deux décennies, l’autorité de l’Etat semble disparaître dans la quasi-totalité des villes du pays. Mais avec la signature de l’accord de paix, paraphé à Khartoum et signé à Bangui, le 6 février 2019 entre le gouvernement et 14 groupes armés, l’autorité de l’Etat commence à être instaurée dans certaines parties du pays, malgré quelques hostilités de certains groupes armés réfractaires.
A l’exemple du FPRC que les leaders se sont dits d’accord pour que les autorités administratives et militaires soient redéployées dans leur zone de juridiction.
« Dans les trois jours d’échanges, nous avons parlé de la sécurité du pays, de la restauration de l’autorité de l’Etat et de l’USMS. Et en tant que responsable militaire numéro 1 du FPRC, j’ai donné mon accord verbal et écrit au premier ministre, Chef du gouvernement et aux garants facilitateurs de l’accord de paix du 6 février 2019, concernant la restauration de l’autorité de l’Etat et le déploiement des forces de défense et de sécurité, sans plus tarder. Et nous étions aussi tombés d’accord sur la réhabilitation du site de formation des éléments des USMS, auquel nous y avons mis l’accent, et avons signé un document », a annoncé Abdoulaye Hissène, Chef du Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique (FPRC).
Il a aussi ajouté qu’un nouveau préfet a été nommé et une note circulaire, portant nomination d’un sous-préfet est en cours. Ce qui généralise, en tout la reconstitution de l’autorité de l’Etat à Ndélé.
Il faut rappeler que cet échange entre le gouvernement, les garants facilitateurs de l’accord de paix et le FPRC, intervient quelques jours après les affrontements armés qui avaient secoué la ville de Ndélé.