Par Cyrille YAPENDE
Bangui 11 mars 2021—(Ndjoni Sango) : A trois jours des élections législatives du second tour et partielle, les rebelles de la CPC reviennent à la charge dans certaines villes de provinces pour intimider l’ordre aux électeurs de ne pas se rendre dans les bureaux de vote. Cette menace de la CPC a été dénoncée par les autorités locales qui appellent le gouvernement et la MINUSCA à déployer les forces avant la tenue de ces scrutins.
A 72 heures des élections législatives du second tour et partielle, la tension demeure volatile dans certaines localités de l’arrière-pays. La dégradation de cette situation sécuritaire risque d’engendrer le bon déroulement de la suite du processus électoral.
Même si les forces loyalistes, appuyées par les forces russes et rwandaises poursuivent l’opération armée de la reconquête du territoire national, les rebelles dans leur fuite occupent certaines campagnes.
Pendant que les différents candidats aux législatives sont en campagne électorale dans certaines villes des provinces, les rebelles de la CPC se contentent de menacer les habitants à ne pas se rendre dans les urnes pour élire leurs représentants à l’Assemblée nationale.
Les cas de ces menaces ont été signalés dans certaines parties du nord-ouest et centre-est de la République centrafricaine où les forces négatives renforcent leur position dans l’objectif de boycotter le bon déroulement des scrutins du dimanche prochain.
A titre d’illustration, les villes de Yalinga dans la Haute-Kotto, Bocaranga dans l’Ouham pendé et une partie de l’Ouham sont dans le collimateur des éléments de la CPC, qui se mobilisent de nouveau pour empêcher la tenue des élections législatives.
Les menaces prônées aux populations par la CPC ne sont pas tombées dans les oreilles de sourd. Les autorités locales n’ont pas tardé un instant d’appeler le gouvernement et la MINUSCA, à déployer les forces conjointes pour sécuriser les électeurs d’aller librement voter.
« Les rebelles de l’UPC ont tenu une réunion avec les autorités locales de Yalinga pour leur dire que la personne qui oserait se rendre aux urnes pour voter le dimanche prochain, verra sa tête ou ses jambes tranchées. Du coup, les populations de cette ville ont peur d’aller voter au péril de leur vie. J’ai informé le bureau de la MINUSCA et mes hiérarchies pour que les dispositions puisent être prises », a informé Thierry Evariste Binguinidji, préfet de la Haute kotto.
Par ailleurs, il a appelé les combattants de la CPC à déposer les armes, car, selon lui, les armes ne résolvent jamais un problème dans un pays et empêcher la population d’aller voter n’est pas une solution, a-t-il conclu.
A cet effet, la Minusca, la mission de l’ONU en Centrafrique, lors de sa traditionnelle conférence de presse hebdomadaire de ce mercredi dernier, a promis de déployer plus de 500 casques bleus dans les zones jugées sensibles et rassure que toutes les dispositions sont déjà prises pour protéger les urnes après les scrutins.
A titre de rappel, les casques bleus du contingent tanzaniens sont arrivés ce mercredi 9 mars 2021 dans la ville de Bocaranga pour sécuriser les élections dans cette ville menacée par les bandits de grands chemins des 3R et autres criminels de la CPC.