Par Cyrille YAPENDE
Bangui 27 mars 2021—(NdjoniSango) : Dans leur retranchement face l’avancée des forces loyalistes et leurs alliés, les combattants rebelles de la CPC se livrent aux scènes de braquage et de pillage dans certaines villes de province. Sur leur chemin, ces criminels emportent les motos des particuliers, les véhicules humanitaires et quelques objets de valeur.
Plusieurs cas de braquage et de pillage ont été signalés ces derniers temps dans l’arrière-pays de la République centrafricaine. Et les rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), sont identifiés comme les principaux responsables de ces actes de banditisme.
Récemment, deux cas ont été signalés dans les villes de Bakouma dans le Mbomou et Ngaoundaye dans l’Ouham-pendé. Le mardi 23 mars 2021, un convoi de véhicules de l’agence des Nations unies pour les affaires humanitaires (OCHA), ont été braqués par les hommes lourdement armés, assimilés aux éléments rebelles de la CPC à Bakouma, une ville située à 904km de Bangui.
Selon les informations recueillies auprès des autorités locales de Bangassou, ce sont bel et bien des véhicules d’évaluation de la situation humanitaire dans cette localité où le millier de personnes vit dans des conditions de précarité à cause des récentes violences armées. Il s’agit de sept (07) véhicules de la mission réquisitionnés en force par ces rebelles dont deux ont été ordonnés de ramener tous les passagers sur Bangassou.
Cependant, dans la ville de Ngaoundaye, située à 585km de Bangui, au nord-ouest de la Centrafrique, l’incursion des combattants rebelles des 3R, une faction de groupes armés, affiliée à la CPC a fait fuir la population de ladite ville dans la brousse. Ces rebelles de la CPC, lourdement armés ont renforcé leur position aux alentours de Ngaoundaye. Sur leur passage, ces derniers ont saisi par la force plusieurs motos des commerçants et des particuliers.
L’arrivée massive des rebelles des 3R (Retour, réclamation et réhabilitation) dans cette localité le jeudi dernier, fait peur aux habitants dudit secteur qui appellent le gouvernement à voler à leur secours. Selon quelques sources locales contactées, aucun cas d’exaction n’est enregistré de la part de ces hommes en armes.
Malgré que certains rebelles ont rebroussé chemin, d’autres continuent de sillonner la ville sous la barbe du nez des casques bleus Bangladesh de la MINUSCA. Cette présence des forces négatives n’empêche pas les commerçants d’ouvrir leurs magasins.
« Même si les activités tournent normalement, cela n’empêche pas les autorités compétentes de nous envoyer rapidement les forces armées centrafricaines (FACA) et les forces russes et rwandaises pour sécuriser et ratisser cette localité contrôlée illégalement par les rebelles », a fait savoir cet habitant contacté par notre Rédaction.
Depuis le déclenchement des hostilités, des forces loyalistes et leurs alliés contre la CPC au mois de février dernier, ces rebelles ont changé leur mode opératoire. Au lieu de s’attaquer aux forces conventionnelles, ils préfèrent se livrer au braquage et pillage de la population.